Deuxchoses peuvent se produire si notre poste ne nous satisfait pas. Nous pouvons tout d’abord choisir de quitter notre poste. La seconde option, quant Ă  elle, et la plus habituelle. Elle consiste Ă  se faire Ă  l’idĂ©e que nous

Par PubliĂ© le 23/05/2014 Ă  0924 Depuis son premier concert Ă  treize ans et son premier disque Ă  quinze ans avec Karajan, elle n'a jamais arrĂȘtĂ©. Mais la plus cĂ©lĂšbre violoniste au monde sait prendre le temps d'ĂȘtre une humaniste attachĂ©e au prĂ©sent et Ɠuvrant pour l'avenir. Berlin, aĂ©roport de Tegel, 8 septembre 2011, 20 h 40. Le vol AF 2534 vient d’arriver avec quinze minutes de retard. Message sur mon portable de l’attachĂ©e de presse de Deutsche Grammophon qui s’inquiĂšte. D’abord prĂ©vu le lendemain Ă  9 h du matin, le rendez-vous a Ă©tĂ© avancĂ© au jour mĂȘme Ă  21 h, soit trente-cinq minutes Ă  peine aprĂšs mon arrivĂ©e prĂ©vue. Anne-Sophie Mutter m’attend dans une suite de l’hĂŽtel Adlon, le plus chic de Berlin. Une pluie fine tombe. Le taxi arrive devant l’hĂŽtel Ă  21 h 17. L’attachĂ©e de presse m’attend Ă  la rĂ©ception et me conduit avec empressement au sixiĂšme Ă©tage. Belle comme le jour, Anne-Sophie Mutter ouvre la porte avec naturel et bonne humeur. J’installe pĂ©niblement mon matĂ©riel sans qu’elle manifeste aucune impatience. Oui, elle comprend le français mais prĂ©fĂšre s’exprimer en anglais. Jamais Ă  aucun moment elle ne me fera rĂ©pĂ©ter un mot. Je n’ose lui offrir une boĂźte de chocolats "Maxim’s", achetĂ©e pour elle Ă  l’aĂ©roport, Ă  cause d’une subite timiditĂ©. À la fin de l’entretien, elle me proposera de repartir avec une bouteille de champagne MoĂ«t & Chandon bien frappĂ©, geste Ă©lĂ©gant de la direction de l’hĂŽtel, mais qu’elle ne compte pas boire. Enhardi par sa gĂ©nĂ©rositĂ©, je brandis mes chocolats. Dans un français parfait, elle me dit "Me les auriez-vous offerts si je ne vous avais pas donnĂ© le champagne ? C’est intĂ©ressant !" Et elle Ă©clate de rire devant ma mine y a beaucoup de trĂšs bons violonistes de par le monde. Et puis deux extraterrestres Gidon Kremer et vous. Qu’en pensez-vous ?Concernant Gidon, c’est vrai. Il a une vision claire du rĂ©pertoire, du rĂŽle du musicien, et c’est tout Ă  fait un extraterrestre. Je ne suis pas sĂ»re de mĂ©riter ce jouez tous les deux beaucoup de musique contemporaine, en plus du grand rĂ©pertoire. Il serait faux et insultant de dire que les autres violonistes jouent tous de la mĂȘme maniĂšre, mais la plupart, consciemment ou non, font attention Ă  ne pas dĂ©plaire aux critiques, aux musicologues, au public. Gidon Kremer et vous, il semble que vous en moquiez complĂštement, et que ce serait mĂȘme un frein au dĂ©veloppement de votre crois qu’il est trĂšs important d’ĂȘtre conscient de la responsabilitĂ© que nous avons en tant qu’artistes. ResponsabilitĂ© vis-Ă -vis du public, des compositeurs et dans la vie. Le rĂŽle d’un musicien est d’élargir son rĂ©pertoire, de creuser un chemin pour les gĂ©nĂ©rations futures, d’aider les compositeurs et les jeunes musiciens. Il s’agit aussi d’éduquer le public, de le rendre familier, Ă  l’aise avec des langages apparemment Ă©tranges ou Ă©trangers. L’artiste a aussi le devoir de s’engager socialement, pas politiquement, mais socialement, pour aider l’humanitĂ©, dans les limites imposĂ©es par son art. On ne peut pas chercher Ă  faire plaisir Ă  tout le monde. Il n’y a pas de temps pour cela. Nous avons trop de missions essentielles pour nous Ă©garer Ă  vouloir flatter la avez un mĂ©lange de trĂšs grand sĂ©rieux – pour nous, Français, nous disons "trĂšs allemand" pour aller vite – et puis un cĂŽtĂ© trĂšs extrĂȘme dans votre personnalitĂ©, trĂšs intense
C’est peut-ĂȘtre mon cĂŽtĂ© "français". [Rires.] Mon grand-pĂšre maternel Ă©tait l’un de vos compatriotes, donc j’ai du sang français qui coule dans mes veines, ce qui explique peut-ĂȘtre pourquoi je suis une musicienne passionnĂ©e, dans le sens mĂ©diterranĂ©en. Blague Ă  part, nous avons tous des tendances contradictoires et des caractĂšres propres Ă  plusieurs nations, spĂ©cialement chez les musiciens. Quand on travaille des compositeurs trĂšs diffĂ©rents, on se doit de possĂ©der toutes ces tendances et d’avoir l’esprit large, culturellement trente-cinq ans de carriĂšre, vous avez beaucoup Ă©voluĂ© musicalement. Entre la petite fille de quinze ans qui faisait ses dĂ©buts avec Herbert von Karajan et la femme que vous ĂȘtes aujourd’hui, il semble que vous ayez acquis une grande tout Ă  fait vrai, et je pense que cela me vient d’avoir beaucoup travaillĂ© avec des compositeurs vivants Lutoslawski, Penderecki, Rihm, Previn, GubaĂŻdulina, Currier et surtout Dutilleux, qui est comme Dieu pour moi. GrĂące Ă  eux, j’ai compris plus profondĂ©ment l’éventail des possibilitĂ©s offertes Ă  l’interprĂšte. En les frĂ©quentant, j’ai compris qu’ils cherchaient toujours Ă  aborder leurs propres Ɠuvres sous des aspects trĂšs divers pour enrichir la vision qu’ils en avaient. Cela a Ă©tĂ© une libĂ©ration et cela a stimulĂ© ma donc, en jouant Mozart et Beethoven, par exemple, cela vous a-t-il permis de les considĂ©rer tous deux comme des compositeurs vivants et non pas seulement comme des grands maĂźtres du passĂ© ?SĂ»rement. Mais, si on peut dialoguer Ă  l’infini avec un compositeur vivant, Ă  la fin du jour, on est seul devant des notes sur une page. Je dirai que la pratique rĂ©guliĂšre de la musique contemporaine a Ă©largi mon esprit, ma palette de couleurs, et que ma maniĂšre de jouer Mozart ou Beethoven en a place occupe la musique française dans votre rĂ©pertoire ?Je joue souvent Debussy et Ravel, mes favoris, et pas trop mal, je crois
 [On sonne Ă  la porte. Elle s’excuse, va voir et branche le voyant "Ne pas dĂ©ranger".] Oui, mais il y a aussi Lalo, Saint-SaĂ«ns
J’ai enregistrĂ© la Symphonie espagnole de Lalo avec Seiji Ozawa et l’Orchestre national de France. Prochainement, je vais intĂ©grer la Sonate n° 3 de Saint-SaĂ«ns dans mes rĂ©citals. La musique française est prĂ©sente dans ma vie, mais le rĂ©pertoire de la musique de chambre allemande est plus riche. Les concertos de Vieuxtemps ou de Saint-SaĂ«ns ne m’intĂ©ressent pas trop, donc ils ne vont pas occuper un grand rĂŽle dans mon futur, mais je joue toujours rĂ©guliĂšrement la Sonate, le Trio de Ravel et Tzigane, bien la France ?J’ai grandi dans la ForĂȘt-Noire, prĂšs de la frontiĂšre française, et parcourir les paysages d’Alsace Ă©tait l’une de mes escapades favorites. J’ai mangĂ© trĂšs jeune des fromages au lait cru alors que les Allemands, dans les annĂ©es soixante, ne savaient pas qu’une telle chose pouvait exister. La cuisine française est trĂšs proche de mon cƓur car nous allions dans de grands restaurants comme celui de Paul Bocuse lors de fĂȘtes ou d’anniversaires. Jeune, j’ai vĂ©cu Ă  Monte-Carlo et je prenais rĂ©guliĂšrement des vols pas chers pour Paris pour manger des croissants dans un bistrot ! Je raffole des peintres français, surtout Monet, qui a toujours Ă©tĂ© une grande source d’inspiration pour moi, en voyant ses tableaux dans tous les musĂ©es du monde et bien sĂ»r Ă  l’Orangerie Ă  Paris. Son amour de l’art et sa dĂ©votion Ă  la peinture me touchent infiniment. Je suis allĂ©e Ă  Giverny il y a trois ans, et cela reste l’un des plus grands moments de ma vie. En me rendant enfin Ă  l’endroit oĂč il a vĂ©cu pendant quarante et un ans, j’ai dĂ©couvert qu’il avait attendu vingt ans avant de peindre son jardin, alors qu’il a passĂ© la moitiĂ© de sa vie Ă  peindre des jardins. Toutes ses versions successives des NymphĂ©as prouvent qu’il Ă©tait capable de multiples interprĂ©tations Ă  partir du mĂȘme sujet. Monet a dit quelque chose d’extrĂȘmement important "Peindre la rĂ©alitĂ© ne m’intĂ©resse pas. Ce qui compte, c’est ce qui se passe entre le sujet et moi." C’est exactement ce que je ressens en jouant un morceau de musique ; ce n’est pas seulement jouer des notes. Il ne s’agissait pas pour lui de peindre les NymphĂ©as tels qu’ils Ă©taient, comme une photographie, mais d’exprimer ce qui se passe Ă©motionnellement quand on les regarde, en fonction de la lumiĂšre, de son Ă©tat d’esprit, alors qu’il en connaissait chaque dĂ©tail. C’est une phrase fondatrice pour toute ma vie d’artiste. Autre chose encore Ă  l’adolescence, j’étais folle de Zola, de Jean-Paul Sartre, et bien sĂ»r de Simone de Beauvoir, surtout. Tous les hommes sont mortels. Ce sont les trois auteurs qui m’ont formĂ©e, alors vous voyez que je suis trĂšs francophile !À propos de photo, le pianiste Friedrich Gulda voyait son travail d’interprĂšte comme un photographe. Vous le vivez plutĂŽt comme un peintre, un sculpteur. Certains pensent que la partition est une Bible, qu’il faut respecter le texte
Il faut respecter le texte. Le problĂšme, c’est qu’il n’est qu’une partie de ce que le compositeur avait dans la tĂȘte, ce n’est qu’une fraction de ce qu’il entendait intĂ©rieurement. En traduisant sa pensĂ©e en notes, puis en reproduisant la partition en musique, beaucoup d’informations sont perdues. C’est pourquoi l’intuition et l’imagination de l’interprĂšte sont cruciales. L’imagination aide Ă  retrouver ce qui s’est perdu pendant le transfert. Il faut ĂȘtre fidĂšle au texte, mais il faut aussi mettre toute son Ăąme [elle dit ce mot en français].Quelle relation entretenez-vous avec votre Stradivarius ? Est-ce un instrument, une personne, un prolongement de vous-mĂȘme ?Un prolongement de moi-mĂȘme [en français]. C’est prouvĂ© neurologiquement. Si l’on joue du violon ou du tennis depuis trĂšs longtemps, le cerveau finit par accepter le violon ou la raquette comme une partie du corps. La greffe a pris peu Ă  peu, en quelque sorte. Ce n’est donc pas seulement philosophique, mais aussi von Karajan a eu deux amours violonistiques dans sa vie Christian Ferras et vous. Comprenez-vous pourquoi ?Christian Ferras avait une puretĂ©, une simplicitĂ© d’expression, une personnalitĂ© qui ne cherchaient pas Ă  se mettre sous les feux de la rampe. Karajan y Ă©tait trĂšs sensible. Un peu comme la voix pure et charnelle de Mirella Freni. Pour moi, je ne sais pas. J’ai eu une grande chance qu’il me remarque. Je lui en suis trĂšs reconnaissante car ce sont les annĂ©es les plus inspiratrices de ma vie. Faire de la musique avec lui Ă©tait une façon merveilleuse de restĂ©s amis jusqu’au bout ? Il avait une trĂšs forte personnalitĂ©, et vous s’entendre avec lui, il fallait accepter le fait qu’il avait toujours raison. À certains moments, j’ai essayĂ© de changer certains tempos avec plus ou moins de succĂšs, mais mon respect – Ă  propos de ce qu’il savait sur la musique et de ce qu’il avait fait de sa vie – Ă©tait tel que nous n’avons jamais eu besoin de nous battre. Et puis il ressentait une telle tendresse pour moi, il m’a transmis tellement de sagesse
 Je ne dirai pas que nous Ă©tions amis car je ressentais surtout de l’admiration et je continue Ă  l’admirer. On ne peut pas ĂȘtre ami avec des gens comme Karajan ou Rodin ! C’est impossible. On ne peut que bĂ©nir le temps que l’on passe avec avez aussi une relation trĂšs forte avec Kurt Masur. C’est drĂŽle parce qu’il est trĂšs exigeant avec les solistes, il s’est mĂȘme fĂąchĂ© avec certains, mais vous restez trĂšs libre sous sa direction, trĂšs imaginative, et on a l’impression qu’il vous passe tout. Il accepte de vous des choses qu’il n’accepterait pas d’autres serait gĂ©nial si c’était vrai ! Je l’admire comme ĂȘtre humain, pour son rĂŽle dans la chute du Mur de Berlin, pour ses qualitĂ©s de leader dans la RĂ©unification. Nous avons une relation trĂšs tendre et trĂšs spĂ©ciale. Il ressent ce que je joue, il sait ce qui va venir, il anticipe. C’est quelque chose de trĂšs rare entre les musiciens et entre les personnes en gĂ©nĂ©ral. Lorsque nous jouons ensemble, nous devenons un seul esprit, un seul musicien qui dirige et qui joue en mĂȘme temps. La libertĂ© que vous ressentez vient de vos professeurs, vous ĂȘtes issue de la tradition allemande de Carl Flesch. Qu’est-ce qui a changĂ© dans votre relation Ă  la musique et qu’est-ce qui ne changera jamais jusqu’à votre dernier souffle ?[Long silence.] Ma relation Ă  la musique a toujours Ă©tĂ© trĂšs sĂ©rieuse. Je suis devenue musicienne parce que je voulais changer le monde Ă  travers la musique, et crĂ©er un lien qui relie toute l’humanitĂ©, qui permette aux hommes de se respecter, de se comprendre, quels que soient leur religion, leur nationalitĂ©, leur Ăąge, et faire que grĂące Ă  une piĂšce de Beethoven, chacun ressente la mĂȘme Ă©motion, au mĂȘme moment, et comprenne que nous sommes tous les enfants d’une mĂȘme source, d’une seule origine. C’est quelque chose Ă  quoi je crois depuis trĂšs longtemps, qui n’a pas changĂ©, qui ne changera jamais, et qui s’est approfondi avec le temps. Ce qui a changĂ©, c’est la conscience que nous vivons Ă  une Ă©poque merveilleuse, grĂące Ă  Internet et Ă  toutes ces informations au bout des doigts, mais que cela nous rend paresseux, que nous avons perdu le goĂ»t de l’effort. Nous sommes contents d’écouter de nouveaux enregistrements, comme on achĂšte une nouvelle voiture, mais nous oublions que le passĂ© contient des trĂ©sors de grands artistes, de grands compositeurs, de grands chanteurs. On reste Ă  la surface des choses au lieu de regarder Ă  l’intĂ©rieur, plus profondĂ©ment. Cela m’inquiĂšte. C’est pourquoi j’ai créé une fondation pour les instrumentistes Ă  cordes, pour transmettre ce que j’ai appris avec mon merveilleux professeur de violon, AĂŻda Stucki, qui est morte il y a quelques mois. C’était une musicienne hors norme, une pĂ©dagogue extraordinaire. Et l’école de Carl Flesch est la meilleure qu’on puisse imaginer parce qu’elle implique une telle connaissance de la musique, une telle curiositĂ©, une telle comprĂ©hension de la structure et des couleurs qu’elle est un peu comme une Ă©cole de sculpture et de peinture – les deux. À la diffĂ©rence que nous, interprĂštes, n’achevons jamais une peinture ou une sculpture, mais que nous sommes dans un processus qui ne s’arrĂȘte jamais et que l’Ɠuvre que nous crĂ©ons est Ă©phĂ©mĂšre et qu’elle demeure seulement dans les Ă  six ans, vous ĂȘtes tombĂ©e amoureuse du jeu de David OĂŻstrakh, qui est issu de l’école russe, mais dont le jeu, par certains cĂŽtĂ©s, Ă©voque aussi l’école franco-belge de violon. C’est trĂšs diffĂ©rent de l’école allemande de Carl et non. OĂŻstrakh reste l’un des grands hĂ©ros du passĂ© pour moi. Ce qui rapproche l’école russe de l’école de Carl Flesch, c’est une approche chaleureuse du son et une maniĂšre trĂšs personnelle de regarder une partition. C’est trĂšs diffĂ©rent de la Juilliard School Ă  New York qui a produit, pendant des annĂ©es et en trĂšs grand nombre, des virtuoses extraordinaires, mais je me demande si cette Ă©cole amĂ©ricaine a essayĂ© de former des musiciens en fonction de leur personnalitĂ© ou si elle a appliquĂ© une formule en vertu de laquelle tout le monde a le mĂȘme son. Dans l’école russe, vous avez autant de sons que vous avez de violonistes. Spivakov, Tretiakov, Kremer sont issus de la mĂȘme Ă©cole et ce sont des musiciens trĂšs diffĂ©rents. C’est cela, la marque d’une grande Ă©cole de violon une façon d’enseigner Ă  chacun en dĂ©veloppant ses propres possibilitĂ©s et son propre temps d’aujourd’hui est trĂšs diffĂ©rent de celui d’un Mozart ou d’un Beethoven. On ne pouvait pas les joindre dans l’instant avec un tĂ©lĂ©phone portable. Comment faites-vous pour retrouver leur propre perception du temps ?Mon but n’est pas de rester au XVIIIe siĂšcle parce que je vis au XXIe siĂšcle et que je profite des moyens de communication modernes, mais je garde du temps pour la contemplation et l’étude. J’ai un usage trĂšs limitĂ© de l’ordinateur parce que je suis trĂšs absorbĂ©e par la musique et par mes projets qui consistent Ă  Ă©largir mon rĂ©pertoire et Ă  prendre soin de mes Ă©lĂšves. J’ai peu de distractions dans ma vie. Mes distractions sont la lecture, la visite des musĂ©es et des galeries. Cela m’aide Ă  ne pas ĂȘtre dominĂ©e par la technologie moderne, qui est utile mais pas trĂšs satisfaisante au fond. Afin d’avoir une vie bien remplie, nous ne devons pas oublier de nourrir notre Ăąme. La tĂ©lĂ©vision, la radio, les journaux nous aident Ă  prendre conscience des aspects cruels de la vie, mais au bout du compte, ce sont les arts qui nous rendent plus premiĂšre fois que Mstislav Rostropovitch vous a entendue, il a vrai ? [Large sourire.] Je ne le savais avez enregistrĂ© des trios de Beethoven avec lui et Bruno Giuranna. Les Russes et les Allemands travaillent-ils de la mĂȘme façon ?Nous buvons moins de vodka ! [Rires.] Mais au fond, il n’y a pas tant de diffĂ©rences. Quand on est investi dans un projet, les habitudes s’estompent, Ă  part la vodka
 Nous Ă©tions trois musiciens aussi perfectionnistes lors des rĂ©pĂ©titions. "Slava" Ă©tait un maĂźtre des couleurs. Lui aussi Ă©tait un extraterrestre. C’était mĂȘme le premier extraterrestre du XXe siĂšcle ! Vous vous rendez compte qu’il a commandĂ© ou créé quatre-vingts Ɠuvres dans sa vie ! Personne n’a atteint savez que votre jeu peut dĂ©ranger ?J’espĂšre ! Mon but n’est pas d’ĂȘtre premiĂšre fois que je vous ai entendue en concert, j’ai quoi ?Les sonates de Beethoven. Et puis, un jour, j’ai entendu une version du Concerto de Beethoven Ă  la radio qui m’a fascinĂ©. C’était vous. Alors, je suis retournĂ© aux sonates et cela m’a passionnĂ©. Vous comprenez ?C’est normal. On a tous une certaine idĂ©e d’un morceau avec lequel on a grandi et qui a formĂ© notre goĂ»t. Nous sommes marquĂ©s par la perception du son que "ça devrait avoir". C’est valable pour les musiciens et pour les mĂ©lomanes. Les musiciens ont la responsabilitĂ© de toujours se poser des questions sur la maniĂšre de percevoir et de jouer une Ɠuvre. Cette perception s’appuie-t-elle sur l’habitude, l’idĂ©e d’une certaine tradition, ou sur un raisonnement analytique ? À partir de lĂ , nous devons avoir un point de vue original, mais nous devons toujours avoir de bonnes raisons de jouer un morceau et de choisir de quelle façon on va le jouer. Si cette raison n’est pas Ă©motionnelle, ce n’est pas valable. Pour l’auditeur, il est toujours dĂ©rangeant de s’ouvrir Ă  une autre perception que la sienne quand il s’agit d’Ɠuvres qu’on aime. C’est une grande qualitĂ© pour quelqu’un, en l’occurrence vous, d’ĂȘtre capable d’écouter Ă  nouveau quelque chose qui vous a dĂ©rangĂ© la premiĂšre fois et de le trouver intĂ©ressant la seconde, aprĂšs avoir mis de cĂŽtĂ© vos prĂ©jugĂ©s. C’est un processus de dĂ©veloppement que j’ai dĂ» acquĂ©rir Ă©galement. On connaĂźt de grands compositeurs qui ont utilisĂ© l’improvisation pour essayer de trouver des approches diffĂ©rentes d’une Ɠuvre. Nous avons les preuves que certains compositeurs jouaient toujours diffĂ©remment leurs propres Ɠuvres. Nous devons ĂȘtre ouverts d’esprit autant que possible. Personnellement, en tant qu’auditrice, j’aime ĂȘtre bousculĂ©e par un interprĂšte, car c’est cela qui provoque une Ă©motion en moi, et j’ai peur de n’ĂȘtre pas assez dĂ©rangĂ©e. Quand ce n’est ni bien ni mal, je suis frustrĂ©e, Ă©coutez-vous vos anciens disques ? Avec tendresse, agacement, insatisfaction, plaisir ?Un mĂ©lange de tout, je pense. Cela dĂ©pend du rĂ©pertoire, de la prise de son, mais d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, je n’aime pas trop Ă©couter mes propres enregistrements. AprĂšs avoir travaillĂ© mes disques et Ă©coutĂ© de nombreuses fois les diffĂ©rentes prises, j’ai surtout besoin de silence. Quand j’écoute de la musique, ce sont plutĂŽt de grands pianistes. RĂ©cemment, j’ai Ă©coutĂ© Arcadi Volodos qui joue comme s’il chantait. Je suis fan !Quels sont les violonistes que vous reconnaissez immĂ©diatement Ă  la radio ?La gĂ©nĂ©ration des violonistes avec qui j’ai grandi Heifetz, OĂŻstrakh, Milstein aussi, Gidon Kremer. Et Mischa Elman ! Les autres, je risque de les confondre, surtout les vivants, ce qui est est le conseil que vous donneriez Ă  un jeune musicien ?Deviens musicien pour de bonnes raisons. Pour servir le compositeur et pas pour devenir riche et cĂ©lĂšbre. Sois un humaniste. Essaie d’ĂȘtre utile pour les autres et pas seulement pour toi-mĂȘme. Tu as un langage et un outil que le monde entier comprend, tu peux changer les que l’on puisse mener une vie riche, pleine et intĂšgre de musicien en jouant dans un orchestre ou en Ă©tant professeur dans une petite Ă©cole de campagne ?Sans l’ombre d’un doute. L’intĂ©gritĂ© est une vertu cardinale. Nous devons tous faire au mieux en fonction de ce que Dieu nous a donnĂ©, en Ă©coutant ce qui se passe autour de nous et en Ă©tant ouvert aux trente-cinq ans de carriĂšre, vous avez fait au mieux et au plus haut tout ce que vous pouviez faire. Que vous manque-t-il pour les trente-cinq annĂ©es Ă  venir ?Le temps. J’ai manquĂ© de temps toute ma vie. J’ai une fille qui fĂȘte ses vingt ans la semaine prochaine, un garçon de dix-sept ans, et je n’ai pas pu passer tout le temps nĂ©cessaire avec eux Ă  cause des concerts et des voyages. Tout cela me manque. Je ne regrette pas la vie que j’ai eue comme musicienne, mais c’est un peu dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Quand je serai morte, je vais peut-ĂȘtre pouvoir rĂ©cupĂ©rer tous les jours que j’ai perdus Ă  ĂȘtre loin d’ arrĂȘterez-vous un jour de jouer ? ne continuerez pas jusqu’à plus de quatre-vingts ans comme Nathan Milstein ?C’était une Ă©poque trĂšs diffĂ©rente. Il mettait dix jours en bateau pour rejoindre New York, alors que nous prenons l’avion le lundi, nous rĂ©pĂ©tons le mardi, nous jouons mercredi, jeudi, vendredi et nous partons en Asie le samedi. La longĂ©vitĂ© des violonistes du passĂ© Ă©tait peut-ĂȘtre gĂ©nĂ©tique, mais leur planning Ă©tait plus naturel. Je pense que nous devrions admettre que nous n’avons pas les capacitĂ©s physiques et mentales de rĂ©pondre Ă  la ce que vous ferez quand vous ne jouerez plus ? ne vous fait pas peur ?Je n’ai peur de rien, sauf que mes enfants soient malades ou que mes amis souffrent. Je crois que Dieu va me protĂ©ger et m’inspirera de sages dĂ©cisions. J’espĂšre.

En1986, ce grand amateur de théùtre – qui fit donc aussi montre de ses propres talents de comĂ©dien amateur en tant que thĂ©sard sur le terrain – crĂ©e le Laboratoire d’études sur les nouvelles technologies, l’innovation et le changement qu’il prĂ©side toujours. À l’époque, les travaux se sont d’abord orientĂ©s vers le secteur culturel qu’il affectionnait encore et dont Il y a un dicton populaire bien connu qui dit que “le travail donne de la dignitĂ© Ă  l’homme”. Vous avez probablement dĂ©jĂ  entendu cette phrase, mais savez-vous ce qu’elle signifie ? La vĂ©ritĂ© est que, bien qu’il s’agisse d’une expression courante, beaucoup de gens n’attachent gĂ©nĂ©ralement pas beaucoup d’importance Ă  sa signification. En outre, elle n’a pas toujours la mĂȘme signification pour tout le monde. Et c’est exactement pour cela que vous ĂȘtes invitĂ©s Ă  le lire et Ă  mieux le comprendre. En effet, la question est quelle est l’importance de la dignitĂ© dans le travail de l’homme ? Que signifie “le travail rend l’homme digne” ? L’expression “le travail donne de la dignitĂ© Ă  l’homme” peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e de diffĂ©rentes maniĂšres. Certains disent que c’est l’acte de donner un sens Ă  la vie d’une personne. Les penseurs historiques comme Confucius 551-479 av. ont compris que celui qui travaille avec ce qu’il aime n’aura jamais de travail en un jour de sa vie. En d’autres termes, faire ce que l’on veut ne serait pas du tout laborieux. Au-delĂ  des interprĂ©tations, la vĂ©ritĂ© est qu’il n’est pas facile de dĂ©finir la valeur du travail pour quelqu’un. Tout dĂ©pendra de la personne, ainsi que du moment de la vie qu’elle traverse. Dans le sens gĂ©nĂ©ral, cette phrase apporte l’importance de l’occupation dans la vie des gens. En d’autres termes, l’acte de travailler est une condition fondamentale de l’épanouissement de l’homme. C’est en travaillant qu’une personne est capable de se maintenir financiĂšrement. Mais, en mĂȘme temps, sa profession lui donne un sentiment de dignitĂ© dans la vie. De plus, c’est par le travail que nous avons la possibilitĂ© d’externaliser nos compĂ©tences et capacitĂ©s personnelles. On peut donc dire que l’importance du travail dans la vie d’une personne va bien au-delĂ  des questions financiĂšres. Travailler donne de la dignitĂ© Ă  un homme parce que c’est par son mĂ©tier qu’il montre sa valeur dans l’environnement dans lequel il vit. Le travail est un aspect important dans la vie de l’ĂȘtre humain, puisque c’est Ă  travers lui qu’une personne constitue son identitĂ© en tant que sujet dans le monde. En d’autres termes, c’est par son mĂ©tier que la dignitĂ© dans le travail de l’homme devient ce qu’il est. Maintenant, en quoi le travail confĂšre-t-il un sentiment de dignitĂ© Ă  l’ĂȘtre humain ? Fondamentalement, le travail a le pouvoir de rendre l’homme digne et de montrer l’essence de sa valeur dans la sociĂ©tĂ©. Et cela se produit dans les situations suivantes Quand il aime ce qu’il fait Une fois qu’une personne travaille comme elle l’entend, il est difficile pour elle de ne pas faire preuve d’engagement et de productivitĂ© dans son travail. Dans la situation inverse, lorsqu’il n’y a pas de satisfaction au travail, avec le temps, il est probable que leur insatisfaction gĂ©nĂšre des problĂšmes encore plus graves, comme la dĂ©pression. Comprendre que tout travail qui n’est pas considĂ©rĂ© comme un centre de plaisir et de bien-ĂȘtre personnel est quelque chose qui favorise plus le mal que le bien. Par consĂ©quent, dans ce contexte, dire que le travail donne de la dignitĂ© Ă  l’homme et que le plaisir le rend parfait n’est pas faux, au contraire. C’est en travaillant sur quelque chose que l’on aime, avec plaisir et sans en faire un synonyme de souffrance, que le bateau devient un Ă©lĂ©ment de transformation personnelle et de dignitĂ© dans la vie. Sinon, le travail ne donne pas de dignitĂ© Ă  l’homme. Quand il y a du bien-ĂȘtre au travail Lorsque vous travaillez dans ce qui vous plaĂźt, le sentiment de bien-ĂȘtre est inĂ©vitable. ParallĂšlement Ă  ce sentiment, vous commencez Ă  dĂ©velopper d’autres caractĂ©ristiques et sensations qui, d’une certaine maniĂšre, peuvent aider votre dĂ©veloppement professionnel et personnel. La possibilitĂ© d’avancement professionnel, l’augmentation de la productivitĂ© et l’apprentissage en sont quelques exemples. Par consĂ©quent, il est tout aussi important que de faire ce que l’on aime, c’est de pouvoir compter sur les conditions nĂ©cessaires dans l’environnement de travail pour effectuer son travail avec qualitĂ© et bien-ĂȘtre. Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ? Vous avez probablement dĂ©jĂ  entendu cette expression. AprĂšs tout, qu’est-ce qui est le plus important travailler pour vivre ou vivre pour travailler ? Pour rĂ©pondre Ă  cette question, il faut comprendre le vrai sens de cette phrase. Fondamentalement, il s’agit non seulement de la fonction du poste, mais aussi de la performance du professionnel qui travaille. L’expression “vivre pour travailler” fait rĂ©fĂ©rence aux personnes qui considĂšrent que le travail acharnĂ© est la seule façon de rĂ©ussir. Cependant, dans cette journĂ©e de travail excessive, de nombreuses personnes finissent par perdre des moments importants de leur vie – certains d’entre eux ne seront jamais retrouvĂ©s. Aujourd’hui, en travaillant pour gagner sa vie, vous considĂ©rez votre travail comme une condition essentielle pour rĂ©ussir dans la vie. Ce type d’individu peut concilier vie professionnelle et vie personnelle, en parvenant Ă  un meilleur Ă©quilibre dans sa vie quotidienne. Ce qu’il faut garder Ă  l’esprit, c’est que le travail donne de la dignitĂ© Ă  l’homme et que les loisirs donnent de la dignitĂ© Ă  la vie. Les deux sont importants pour atteindre le bonheur et le bien-ĂȘtre, mais aucun des deux ne peut se dĂ©marquer. Si vous travaillez trop dur, vous vous retrouverez avec trop de fatigue professionnelle, de stress et mĂȘme d’insatisfaction par rapport Ă  quelque chose que vous aimez – ou devriez aimer. C’est parce qu’il y aura des moments de loisir. Mais si vous choisissez aussi des loisirs sans avoir de rĂŽle Ă  jouer et que vous amĂ©liorez vos compĂ©tences, vous risquez de tomber dans un Ă©tat de stagnation, une zone de confort et un manque d’identitĂ©. Pas Ă©tonnant que tant de personnes qui prennent leur retraite cherchent un nouveau rĂŽle. C’est par le travail qu’ils continuent Ă  se sentir intĂ©grĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ©. Le travail est pour l’homme et non l’homme pour le travail L’expression “le travail donne de la dignitĂ© Ă  l’homme” montre bien que vous devez chercher une fonction qui vous fera grandir et Ă©merger. Beaucoup de gens finissent par devenir des esclaves pour travailler, parce qu’ils croient qu’ils ont Ă©tĂ© faits pour cela. Mais la vĂ©ritĂ© est que le travail est fait pour l’homme et non l’inverse. En gros, cela signifie que le travail doit ĂȘtre quelque chose qui s’agrĂšge et que votre fonction doit ĂȘtre adaptĂ©e Ă  votre profil. Par exemple, si vous avez des compĂ©tences artistiques et que vous vous sentez unique en tant que professionnel grĂące Ă  elles, le fait d’occuper un poste bureaucratique a tendance Ă  vous rendre malheureux. En rĂ©ponse, vous pouvez vous charger vous-mĂȘme, voir votre confiance en soi rĂ©duite et travailler encore plus dur pour vous considĂ©rer comme bon dans ce que vous faites. Parfois, c’est une façon de nier que ce travail n’a pas Ă©tĂ© fait pour vous. Comment avoir une bonne dignitĂ© travail homme ? Maintenant que vous savez combien le travail est digne de l’homme, vous devez vous demander comment amĂ©liorer cette relation. AprĂšs tout, comment travailler pleinement, afin que votre fonction ajoute plus Ă  votre vie ? Vous pouvez mettre en pratique quelques conseils pour amĂ©liorer cette relation. Allons vers eux ! Avoir une vision systĂ©mique voir l’ensemble Voyez votre travail comme quelque chose de plus large. Un professeur de mathĂ©matiques n’est pas quelqu’un qui vous apprend simplement Ă  faire des mathĂ©matiques. Il offre Ă  l’étudiant la possibilitĂ© de devenir quelqu’un qui possĂšde un raisonnement logique puissant et qui peut ensuite rĂ©aliser tout ce qu’il veut. Avoir de bonnes relations avec ses collĂšgues Vous passez beaucoup de temps avec vos collĂšgues. BientĂŽt, ils deviennent une partie importante de votre vie, et il est donc nĂ©cessaire de maintenir une bonne relation avec eux. Il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre ami avec tout le monde, mais le respect, l’empathie et la cordialitĂ© sont essentiels. Être heureux en dehors de l’entreprise Nous avons dĂ©jĂ  dit que le travail dĂ©finie l’homme et que les loisirs dirigent la vie. Par consĂ©quent, cherchez Ă  exercer des activitĂ©s en dehors de l’environnement de travail qui vous apportent Ă©galement bien-ĂȘtre et bonheur. S’amuser entre amis, passer des moments en famille, faire des exercices, voyager. Tout cela vous aidera Ă  vous sentir bien dans votre peau, ce qui aura un effet positif sur votre dĂ©veloppement en tant que personne et en tant que professionnel. Avoir des objectifs Les objectifs sont fondamentaux dans tous les aspects de la vie. C’est grĂące Ă  eux que nous restons motivĂ©s. Utilisez votre salaire Ă  bon escient En gardant vos finances organisĂ©es, vous Ă©vitez de vous soumettre Ă  quelque chose que vous n’aimez pas pour l’argent. Ensuite, vous apprenez Ă  gĂ©rer vos dĂ©penses et vos revenus de maniĂšre judicieuse. Les avantages de la dignitĂ© travail homme Faire ce que l’on aime va bien au-delĂ  de l’idĂ©e de considĂ©rer le travail non pas comme un emploi. Cette relation saine apporte Ă©galement un certain nombre d’avantages. Voici une liste de quelques-uns des principaux avantages De plus, le fait de maintenir une relation saine avec l’activitĂ© que vous exercez vous permet Ă©galement de vous dĂ©velopper professionnellement et d’atteindre des niveaux qui semblaient auparavant difficiles Ă  atteindre. Comment le coaching peut-il aider la relation avec le travail ? Le coaching, grĂące Ă  des techniques et des mĂ©thodes scientifiquement prouvĂ©es, peut vous aider Ă  mieux comprendre votre relation de travail et la maniĂšre dont elle doit ĂȘtre Ă©tablie pour devenir une relation saine et productive. Mais ce n’est pas tout. GrĂące Ă  ce processus, vous pouvez dĂ©velopper une vision plus systĂ©mique du travail, en identifiant clairement vos points forts et ceux qui peuvent ĂȘtre amĂ©liorĂ©s pour atteindre vos objectifs personnels et professionnels. GrĂące au coaching, il est Ă©galement possible d’apprendre Ă  mieux gĂ©rer son temps, afin de ne pas transformer sa relation avec le travail en quelque chose de stressant et qui gĂ©nĂšre des pertes. Il est donc fondamental de compter sur ce soutien pour trouver la bonne orientation de votre carriĂšre, en plus de comprendre ce que vous devez faire ou envisager pour rendre votre travail digne et prometteur. Exemples de phrases sur la dignitĂ© de l’homme au travail Le travail rend l’homme digne est un dicton assez courant, mais il existe d’autres expressions qui s’y rapportent. C’est-Ă -dire qu’ils portent le mĂȘme sens de l’apprĂ©ciation de l’artisanat et de son rĂŽle pour une vie plus pleine. Nous en sĂ©parons ci-dessous quelques uns. “La vie est trop courte pour ĂȘtre petite”. “Le travail est l’une des Ă©tapes de la plĂ©nitude de la vie” “La vie est une route libre pour quiconque veut la connaĂźtre et elle ne dĂ©pend que de vous qui marchez, courez ou vous arrĂȘtez”. “Si le travail est un fardeau dans votre vie, c’est parce que vous ĂȘtes au mauvais endroit” “Un nouveau jour est une page blanche dans la vie. Écrivez juste ce qui en vaut la peine”. “Heureux l’homme qui travaille, car il connaĂźt exactement sa place dans le monde” “Grande est la dignitĂ© du travail, car il honore les travailleurs”. “Travaillez avec amour, effort et dĂ©vouement et il ne sera jamais un fardeau dans votre vie” “Consacrez au Seigneur tout ce que vous faites, et vos plans rĂ©ussiront”. “Le travail doit ĂȘtre quelque chose qui complĂšte votre ĂȘtre, et non pas vous faire sentir comme quelqu’un que vous n’ĂȘtes pas.” Chaque moment de la vie demande une interprĂ©tation Beaucoup de gens ne voient pas le changement se produire, mais Ă  chaque Ă©tape de la vie, nous faisons face au travail d’une maniĂšre diffĂ©rente. Il est important de comprendre ces Ă©tapes afin de pouvoir chercher Ă  amĂ©liorer votre relation de travail. Lorsque nous sommes dans la phase de transition de l’adolescence Ă  l’ñge adulte, par exemple, plus prĂ©cisĂ©ment entre 20 et 30 ans, nous recherchons de nouvelles expĂ©riences. C’est lĂ  que vous pouvez explorer votre potentiel professionnel et commencer Ă  construire un rĂ©seau puissant. À ce stade, il est courant que les gens changent constamment d’emploi. C’est parce qu’ils comprennent encore ce qu’ils veulent vraiment faire. Cependant, il est important de se concentrer sur le fait de toujours laisser une porte ouverte. Bien que ce moment soit trĂšs axĂ© sur l’expĂ©rimentation, vous devez Ă©galement vous concentrer sur la construction d’un domaine ou mĂȘme d’une famille. Maintenant, dans la phase suivante, c’est-Ă -dire de 31 Ă  40 ans, toute l’expĂ©rience et les connaissances acquises prĂ©cĂ©demment sont mises en pratique. Le professionnel a dĂ©jĂ  une place sur le marchĂ©, mais il doit se battre pour la conserver. Il est donc nĂ©cessaire de se concentrer encore plus sur l’enracinement, mais aussi sur l’amĂ©lioration de soi-mĂȘme. Vous devez investir dans toutes sortes de spĂ©cialisations et de dĂ©veloppements qui peuvent ajouter Ă  votre profil professionnel. Il arrive donc un moment dans la vie oĂč il est temps de rĂ©colter les fruits d’une carriĂšre consolidĂ©e. En gĂ©nĂ©ral, cela se produit Ă  partir de 40 ans. À ce stade, il n’est pas appropriĂ© de prendre des risques. Le temps est venu de penser Ă  d’autres moyens que le travail pour assurer votre stabilitĂ© financiĂšre. Le travail et l’argent Le travail et l’argent ont toujours Ă©tĂ© liĂ©s d’une maniĂšre ou d’une autre. C’est grĂące Ă  nos performances professionnelles que nous pouvons obtenir les ressources nĂ©cessaires pour les dĂ©penses quotidiennes et pour la rĂ©alisation des rĂȘves. Et vraiment, rien n’est plus juste que d’ĂȘtre payĂ© pour bien faire son travail. Chacun doit investir de l’argent et du temps pour acquĂ©rir les compĂ©tences qu’il utilise au travail. Que ce soit par le biais d’un collĂšge, d’un cours de formation ou mĂȘme de l’achat d’outils de travail. Par consĂ©quent, il est nĂ©cessaire d’avoir un retour sur cet investissement. Cependant, bien que l’argent soit l’un des plus grands avantages du travail, il ne devrait jamais ĂȘtre le principal objectif pour rester dans une profession. Dans cette relation, il est important de considĂ©rer que l’argent ne reprĂ©sente qu’un des points de compensation pour le travail effectuĂ©. Mais l’essence de l’exercice d’une activitĂ© professionnelle implique d’autres questions, telles que la rĂ©ussite professionnelle et le bien-ĂȘtre. L’idole qu’on appelle l’argent L’argent a presque toujours Ă©tĂ© prĂ©sent dans la sociĂ©tĂ©. Cependant, aujourd’hui, elle est considĂ©rĂ©e comme une idole, ce qui est une erreur. Oui, vous devez chercher une profession qui paie bien. AprĂšs tout, comme je l’ai dĂ©jĂ  dit, vous avez investi pour devenir le professionnel que vous ĂȘtes. Cependant, l’argent ne doit jamais empiĂ©ter sur vos besoins et vos idĂ©aux. Il doit ĂȘtre l’un des facteurs qui complĂštent un bon travail. Quel intĂ©rĂȘt d’avoir un poste trĂšs bien rĂ©munĂ©rĂ© si votre qualitĂ© de vie est faible et que vous vous sentez malheureux ? L’argent que vous payez pour ce travail ne compensera jamais tout ce que vous avez perdu en occupant un emploi qui ne vous rend pas heureux. Pensez-y. DignitĂ© du travail et sociĂ©tĂ©s justes et dĂ©mocratiques La dignitĂ© au travail est une recherche constante. La vĂ©ritĂ©, c’est que nous devons toujours nous battre pour cela. Oui, le travail est digne de l’homme, tant que l’individu occupe le bon emploi. Et notre voyage Ă  la recherche de sociĂ©tĂ©s plus justes et plus dĂ©mocratiques en matiĂšre de travail a beaucoup Ă©voluĂ©. Les droits du travail que nous avons obtenus tout au long de l’histoire en sont la preuve. Il y a quelques annĂ©es, les pauses dĂ©jeuner, le paiement des heures supplĂ©mentaires, les bons d’alimentation, l’aide au transport et plusieurs autres avantages n’étaient pas une rĂ©alitĂ©. Et qu’en est-il des cas de harcĂšlement au sein de l’environnement de travail ? C’est un scĂ©nario bien connu, surtout des femmes. Ceux qui ont maintenu une posture autoritaire et se sont compris dans le droit de harceler et de dĂ©nigrer l’image de leurs employĂ©s, subissent aujourd’hui les consĂ©quences de leurs actes. L’évolution mĂȘme du marchĂ©, avec des entreprises plus flexibles, est le reflet de cette recherche. Sommes-nous encore loin du scĂ©nario idĂ©al ? Oui, bien sĂ»r. Mais c’est Ă  chacun de continuer Ă  exiger plus de justice et d’égalitĂ© en ce sens.
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ILe travail, transformation de la nature par l'homme ALa distinction entre l'homme et l'animal par la technique Ce qui distingue l'homme de l'animal, c'est sa capacitĂ© Ă  travailler la nature, c'est-Ă -dire Ă  la transformer en utilisant des moyens qui lui sont propres, Ă  commencer par l'outil. Technique On appelle technique l'ensemble des procĂ©dĂ©s utilisĂ©s par l'homme pour transformer la nature par le travail. Ces procĂ©dĂ©s n'appartiennent pas eux-mĂȘmes Ă  la nature une canne Ă  pĂȘche, mĂȘme rudimentaire, n'est pas un simple moyens techniques ont Ă©voluĂ© au cours de l'histoire mais l'homme a toujours su construire des outils et des machines pour transformer la nature et faire Ă©voluer son les chantiers des pyramides, les ouvriers utilisaient dĂ©jĂ  des outils, comme des leviers pour transporter les blocs. Au XIXe siĂšcle, lors de la rĂ©volution industrielle, de nombreuses inventions ont rĂ©volutionnĂ© le travail de l'homme, comme la machine Ă  vapeur qui a permis de voyager plus rapidement et de transporter plus facilement les marchandises. Aujourd'hui, une part trĂšs importante de la population travaille sur des ordinateurs. Ces nouveaux outils ont envahi les bureaux et transformĂ© considĂ©rablement la façon de technique permet Ă  l'homme d'inventer et de fabriquer des outils qui vont l'aider dans son travail et lui faciliter la tĂąche. Aucun autre animal Ă©tudiĂ© pour le moment n'est capable de faire cela. En effet, certains animaux peuvent utiliser des instruments, mais ils ne crĂ©ent pas d'outils. Les instruments sont des objets Ă  fonction unique qui sont comme des prolongements du le chimpanzĂ© peut utiliser un bĂąton pour atteindre un objet ou de la nourriture hors de sa portĂ©e et le ramener Ă  lui. L'homme, quant Ă  lui, est capable de fabriquer des outils qui ont des fonctions multiples et de perfectionner cet entre l'animal et l'homme, entre l'instrument et l'outil, symbolise l'opposition entre la nature et la culture. L'animal s'adapte Ă  son environnement, l'homme transforme son environnement par le travail. Seul l'homme possĂšde une culture, car il possĂšde la dispositions naturelles anticipent l'activitĂ© technique, donc l'activitĂ© culturelle. Ainsi, l'usage de la main la prĂ©hension, c'est-Ă -dire la capacitĂ© Ă  saisir des objets avec la main grĂące au pouce opposable favorise l'homme. On peut mĂȘme considĂ©rer la main comme un "outil naturel", le premier de tous, qui favorise l'homme et prĂ©pare l'invention des vĂ©ritables outils. Toutefois, cela n'est pas suffisant puisque le chimpanzĂ©, qui possĂšde une main similaire, n'a pas de dit que l'homme pense parce qu'il a une main. La vĂ©ritĂ© est que l'homme a une main parce qu'il des animaux, trad. FrĂ©dĂ©ric Gain, Paris, Ă©d. Le Livre de poche, coll. "Classiques de la philosophie" 2011La technique participe Ă  ce que Claude LĂ©vi-Strauss nomme la dialectique de la nature et de la culture, c'est-Ă -dire le passage, par transformation, de la nature Ă  la culture. Or, c'est justement comme un acte de transformation que le travail est dĂ©fini. Technique et travail sont indissociables, ils sont Ă©galement ce qui diffĂ©rencie les hommes de tous les autres animaux. BLa technique pour transformer la nature La technique ne cesse d'Ă©voluer puisqu'au cours de l'histoire, l'homme ne cesse de perfectionner les outils qu'il savoir ou savoir-faire en appelle un autre. De ce fait, la technique est un moteur de l'histoire puisqu'elle permet l'Ă©volution du travail de l'homme et la dĂ©multiplication des possibilitĂ©s de transformation de la nature. La technique possĂšde un caractĂšre cumulatif chaque machine ou outil inventĂ© permet d'en crĂ©er d'autres, directement ou par la coutellerie, artisanale au dĂ©part, devient une production en sĂ©rie oĂč des machines produisent elles-mĂȘmes ce qui Ă©tait autrefois un outil. UtilisĂ© comme arme, le couteau, arme "blanche", est progressivement remplacĂ© par l'arme Ă  feu qui utilise elle-mĂȘme une autre technique. Certaines grandes inventions techniques ont permis Ă  l'homme de maĂźtriser davantage son environnement et de faciliter son travail La roue c'est le premier mĂ©canisme qui permet de transformer un outil en machine simple. Ainsi, grĂące Ă  la roue, l'homme a créé la poulie ou encore le treuil. Aussi fondamental, le levier, qui dĂ©pend directement de la connaissance gĂ©omĂ©trique, est combinĂ© avec la roue dans l'engrenage, systĂšme de machines simples. La multiplication des rouages, elle, a permis de crĂ©er une machine complexe, l'automate. L'engrenage en est le prototype, il Ă©tait utilisĂ© comme support des machines mĂ©caniques divertissantes d'HĂ©ron d'Alexandrie au Ier siĂšcle. La machine moderne permet de transformer une source d'Ă©nergie en une autre. Ainsi, la machine Ă  vapeur transforme l'Ă©nergie thermique de la vapeur d'eau en Ă©nergie mĂ©canique permettant de faire avancer un train. La machine programmable, elle, repose sur l'information. L'information est une notion scientifique comme celle d'Ă©nergie. On parle Ă©galement de "machines abstraites" ou "virtuelles" pour dĂ©signer le langage dans lequel est "codĂ©e" l'information. Ces machines ont envahi le monde du XXIe siĂšcle, il s'agit des ordinateurs, des robots ou encore des pilotes automatiques. Ainsi, chaque nouvelle invention technique a permis de rĂ©volutionner le travail de l'homme et a transformĂ© la nature. Joseph Schumpeter et Karl Marx ont insistĂ© sur le caractĂšre dĂ©cisif de l'innovation technologique dans la transformation du monde par l'homme. Le moulin Ă  bras vous donnera la sociĂ©tĂ© avec le suzerain [le seigneur de la sociĂ©tĂ© fĂ©odale], le moulin Ă  vapeur, la sociĂ©tĂ© avec le capitalisme de la philosophie, Paris, Ă©d. Payot, coll. "Petite bibliothĂšque Payot" n° 294 2019 CLe monde habitĂ© par l'homme un produit de son travail D'aprĂšs le philosophe allemand Jakob von UexkĂŒll, l'animal vit dans un environnement naturel qui constitue son "milieu". L'homme, quant Ă  lui, vit dans un environnement "artificiel", son "monde" au sens de monde habitable. Ce "monde habitable" est le produit de la technique, donc du travail de l' feu permet de se chauffer et de protĂ©ger, de cuire des aliments, de prĂ©parer des matĂ©riaux de construction pour construire des Ă©difices. Par la suite, la mĂ©tallurgie, l'industrie du verre et la plastification, qui utilisent le feu, transforment l'habitat en des bĂątiments de plus en plus complexes. On parle alors de "monde artificiel", essentiellement urbain, dans lequel vit l'homme aujourd'hui. C'est bien le travail qui est Ă  l'origine de la modification de la et confĂ©rences, VortrĂ€ge und AufsĂ€tze, trad. AndrĂ© PrĂ©au, Paris, Ă©d. Gallimard, coll. "Tel" n° 52 1980Si l'homme a transformĂ© la nature en construisant des villes, il a Ă©galement rĂ©ussi Ă  maĂźtriser, d'une certaine façon, le TGV permettent Ă  l'homme de traverser trĂšs rapidement des distances considĂ©rables, et les avions passent d'un continent Ă  l'autre en une seule monde habitĂ© par l'homme n'a ainsi plus rien de "naturel". Heidegger conçoit la technique comme un "arraisonnement", c'est-Ă -dire une mise Ă  la raison, presque une "mise au pas" du monde naturel. RenĂ© Descartes dĂ©jĂ  dĂ©finissait la technique comme une maniĂšre de rendre les hommes "maĂźtres et possesseurs de la nature".La prise de conscience Ă©cologique montre toutefois que l'homme n'est pas satisfait de cette transformation, par le travail, de la nature qui n'est pas, comme on le dit dans le langage courant, une source inĂ©puisable de richesses. Ainsi, au XIXe siĂšcle, Thomas Malthus montrait dĂ©jĂ  que le rendement de l'agriculture diminue au fur et Ă  mesure qu'augmente le nombre des hommes. IILes effets du travail sur l'homme ALe travail une formation entre contrainte et dĂ©pendance Les conditions dans lesquelles s'effectue le travail ont Ă©voluĂ© avec l'histoire. L'homme a d'abord vĂ©cu dans de petites collectivitĂ©s oĂč tout le monde Ă©tait "Ă©gal" devant l'impĂ©ratif de survie et les tĂąches nĂ©cessaires pour le satisfaire comme la chasse, la pĂȘche ou la cueillette. Tout le monde travaillait. Avec les difficultĂ©s climatiques, l'errance et le nomadisme qui les ont suivis, la nĂ©cessitĂ© et surtout la rivalitĂ© entre clans ont conduit Ă  des guerres de territoires, devenues de plus en plus meurtriĂšres avec l'invention de la mĂ©tallurgie et des armes. Ces guerres ont menĂ© Ă  l'esclavage, les premiers esclaves Ă©tant des prisonniers de guerre contraints de travailler pour les vainqueurs. Alors, le travail devient une contrainte et l'inĂ©galitĂ© devant le travail se met en place. MĂȘme en temps de paix, cette situation s'est gĂ©nĂ©ralisĂ©e les plus dĂ©munis travaillent le plus durement dans des conditions difficiles. La notion du travail comme contrainte est apparue. L'esclave est un instrument vivant, venant avant les autres [...]. Si les navettes [au moyen desquelles on tisse la laine] tissaient toutes seules, le maĂźtre des travaux n'aurait pas besoin de serviteurs, ni les chefs de familles, d' Politique, trad. Jules Tricot, Paris, Ă©d. Vrin, coll. "BibliothĂšque des Textes philosophiques" 1995Si le travail peut ĂȘtre perçu comme une contrainte, certains philosophes ont montrĂ© que ceux qui ne travaillent pas dĂ©pendent du travail des autres. C'est la dialectique du maĂźtre et de l'esclave, dĂ©veloppĂ©e par Hegel dans PhĂ©nomĂ©nologie de l'esprit. Il montre que le travail, au dĂ©part "subi" par un ĂȘtre dĂ©pendant, forme et Ă©duque le travailleur. Celui-ci acquiert des savoirs et des savoir-faire qui constituent une formation essentielle. Le maĂźtre, au contraire, sombre dans l'oisivetĂ©, l'ennui et la guerre destructrice. Ainsi, le travail, devenu rapidement une dĂ©pendance, est aussi, par le progrĂšs technique, la conquĂȘte d'une libertĂ©, celle de la connaissance. Sans devenir "l'esclave de son esclave", le maĂźtre devient dĂ©pendant dans la mesure oĂč il ne travaille pas car il a besoin du savoir technique de son prĂ©pare la nourriture pour son maĂźtre. Il fabrique mĂȘme, plus tard, les armes au moyen desquelles celui-ci fait la guerre, et ainsi "domine" celui qui le sert et dĂ©pend de lui. Par ce moyen, l'esclave devient un artisan et, s'il apprend le maniement de l'arme, il devient aussi un maĂźtre s'approprie les armes mais n'en maĂźtrise que le maniement, non la fabrication. C'est pourquoi Grecs et Romains ont reconnu un "dieu" de la mĂ©tallurgie, HĂ©phaĂŻstos ou Vulcain, aux cĂŽtĂ©s d'un "dieu" de la guerre, ArĂšs ou Mars. BLe travail pour former l'homme d'un point de vue moral Emmanuel Kant considĂšre que le travail est un devoir envers soi-mĂȘme, un devoir qui forme l'homme moralement parlant. Pour Emmanuel Kant, le travail satisfait la conscience morale et la fiertĂ© humaine. Ainsi, l'animal satisfait ses besoins par l'instinct, l'homme par le travail. Il lui faut nĂ©anmoins pour cela un effort qui le sorte de la paresse. Le travail est donc un devoir et son habitude, une vertu. Aristote explique d'ailleurs que la vertu est l'habitude du bien. L'homme qui travaille serait alors un homme meilleur, plus moral, un homme dont la formation est plus accomplie car il se dĂ©passe. De plus, comme le souligne Freud, le travail peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un bien en lui-mĂȘme. Être normal, c'est aimer et ne parle pas seulement du travail social, mais de tout effort pour mĂ»rir et changer ainsi notre propre "nature". Il Ă©voque le travail du deuil, effort mental pour surmonter la perte d'un ĂȘtre cher. Le terme "travail" est alors pris comme une mĂ©taphore et signifie l'effort sur faut encore rĂ©server une place particuliĂšre Ă  l'art, travail sur soi-mĂȘme qui aboutit Ă  la sublimation, c'est-Ă -dire Ă  des Ɠuvres qui transfigurent les Ă©preuves subies par l'artiste dans sa vie ainsi que ses dĂ©sirs refoulĂ©s. CLe travail pour former l'homme Ă  vivre avec les autres 1Travail et sociĂ©tĂ© Le travail forme l'homme Ă  la sociabilisation et lui apprend donc Ă  vivre en sociĂ©tĂ©. Le travail est en effet liĂ© Ă  la diversitĂ© des techniques et Ă  la nĂ©cessaire coopĂ©ration sociale. À la chasse, un homme rabat le gibier et l'autre prĂ©pare le piĂšge. Le travail est divisĂ© entre les hommes. Les philosophes ont comparĂ© cette division Ă  celle d'un organisme, oĂč toutes les parties les organes avec leurs fonctions respectives concourent Ă  un mĂȘme rĂ©sultat. Pour que le travail aboutisse, il faut pouvoir coopĂ©rer. C'est pour cette raison que de nombreux philosophes voient dans la division du travail un facteur de cohĂ©sion sociale. On peut citer Platon et Aristote, mais Ă©galement Adam Smith ou Emmanuel Kant. Tous soulignent que la division du travail favorise l'Ă©change. Division du travail La division du travail est la rĂ©partition de l'ensemble des tĂąches Ă  accomplir dans une sociĂ©tĂ© ou un groupe humain, indĂ©pendamment du statut social. Mais on parle surtout de division sociale du travail, en fonction du statut social esclaves ou travailleurs libres comme les artisans ou commerçants, ou employĂ©s et dirigeants et mĂȘme du genre de travail Ă  effectuer "manuel" ou "intellectuel". Toute activitĂ© de production implique en effet la rĂ©partition des tĂąches dans un ensemble organisĂ©. Remarque Dans une chaĂźne de production quelconque ex automobiles la conception invention, maquette la fabrication et la commercialisation s'enchaĂźnent nĂ©cessairement, mais les tĂąches restent sĂ©parĂ©es. 2Travail et Ă©change Le travail favorise Ă©galement la communication, donc le rapport avec les autres. Il fait vraiment de l'homme un ĂȘtre Hegel, travail et langage sont d'ailleurs liĂ©s, il les considĂšre comme les deux premiĂšres "extĂ©riorisations" c'est-Ă -dire manifestations de la conscience dans sa relation de "reconnaissance" par les autres consciences. C'est en travaillant avec les autres que le langage, le rapport humain et la communication se sont philosophe français Tran Duc Thao voit l'origine du langage dans la communication des premiers hominidĂ©s ancĂȘtres de l'homme. Les chasseurs se faisaient des gestes qui sont devenus des mots lorsqu'ils tentaient de rabattre le gibier les uns vers les langage devient un instrument de la socialisation, comme support du travail lui-mĂȘme. Il permet Ă  l'homme de maĂźtriser son environnement et de se former lui-mĂȘme. Quelle que soit sa pĂ©nibilitĂ©, il dĂ©veloppe la communication. Ceux qui ne travaillent pas peuvent donc se sentir exclus et frustrĂ©s de la compagnie de leurs semblables. IIILe travail et ses liens avec la libertĂ© ALe travail comme moyen pour ĂȘtre libre Le rĂšgne de la libertĂ© commence seulement Ă  partir du moment oĂč cesse le travail dictĂ© par la nĂ©cessitĂ© et les fins Capital. Critique de l'Ă©conomie politique, trad. Das Kapital. Kritik der politischen Ökonomie, trad. Joseph Roy, Ă©d. Maurice LachĂątre Le travail a permis Ă  l'homme de se libĂ©rer de la nature, de se sociabiliser et d'emmagasiner des connaissances, donc de se dĂ©passer. D'ailleurs, mĂȘme si les philosophes antiques assurent que le travail n'est pas pour les hommes libres, eux-mĂȘmes "travaillent" puisqu'ils rĂ©flĂ©chissent au monde et Ă  la condition de l'homme et condamnent sĂ©vĂšrement l'oisivetĂ©. Le travail dit intellectuel semble ainsi ĂȘtre une marque de la libertĂ© humaine. Par ailleurs, le travail a Ă©voluĂ© au cours de l'histoire. En Occident, de nombreux changements ont permis de ne plus ĂȘtre exploitĂ© comme autrefois. Ainsi, Karl Marx souligne qu'il y a plus de libertĂ© pour le travailleur dans le capitalisme que dans le servage fĂ©odal ou dans l'esclavage. Dans le capitalisme en effet, des salariĂ©s vendent librement leur force de travail sur un "marchĂ©" dĂ©terminĂ© seulement par la concurrence des travailleurs en recherche d'emploi. Leur "force de travail" est achetĂ©e tout aussi librement par les propriĂ©taires des moyens de production ou dĂ©tenteurs du capital industriel, commercial ou financier. L'esclave, au contraire, est la propriĂ©tĂ© de son maĂźtre. Ce dernier consomme ou revend ce que l'esclave produit, sans lui reverser aucun salaire. BLe travail comme obstacle Ă  la libertĂ© humaine Toutefois, le travail est souvent associĂ© Ă  quelque chose de difficile. Étymologiquement, "travail" signifie d'ailleurs "contrainte" ou mĂȘme "moyen de torture" tripalium en latin. La Bible fait mĂȘme du travail la consĂ©quence du pĂ©chĂ©. En effet, Dieu punit Adam et Ève en associant le travail Ă  la douleur et l'effort "tu travailleras Ă  la sueur de ton front". Le travail serait alors une punition. Par ailleurs, l'idĂ©e que le travail rend libre a Ă©tĂ© exploitĂ©e au XXe siĂšcle par des idĂ©ologies comme le nazisme ou le stalinisme, alors que c'est l'asservissement voire la destruction des hommes qui a effectivement Ă©tĂ© mis en place. Le slogan "le travail rend libre" Arbeit macht frei figurait au fronton du camp de concentration nazi de Dachau alors que les hommes y Ă©taient exploitĂ©s et stalinisme a aussi fait l'apologie de l'effort de travail extrĂȘme, immortalisĂ© par le mineur Stakhanov sous le nom de "stakhanovisme".De plus, mĂȘme si le travail forme la conscience du travailleur grĂące Ă  l'acquisition du savoir technique, de nombreux travailleurs semblent plutĂŽt aliĂ©nĂ©s que libres. Ainsi, le travail ouvrier, industriel ou mĂȘme bureaucratique peut "aliĂ©ner", c'est-Ă -dire rendre Ă©tranger Ă  soi-mĂȘme. Le philosophe hongrois Georg Lukacs assure que le travail peut aussi "rĂ©ifier", c'est-Ă -dire donner l'apparence d'une le film de Charlie Chaplin Les Temps modernes, le travail n'est pas libĂ©rateur, les ouvriers sont vus comme des ĂȘtres mĂ©caniques rĂ©pĂ©tant Ă  la chaĂźne, inlassablement, le mĂȘme geste toute la journĂ©e. Le personnage de Charlot est mĂȘme pris dans les rouages de la machine il devient un objet, il subit. CUn monde sans travail pour plus de libertĂ© Avec le progrĂšs technique, l'idĂ©e d'un monde sans travail semble possible. C'est ce que Jeremy Rifkin dĂ©veloppe dans Fin du travail. On pourrait alors choisir de ne pas travailler ou de travailler trĂšs peu et vivre de "l'air du temps" comme le "bon sauvage" du Discours sur l'origine et les fondements de l'inĂ©galitĂ© parmi les hommes de Jean-Jacques que les hommes se contentĂšrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornĂšrent Ă  coudre leurs habits de peaux [...], Ă  se parer de plumes et de coquillages, Ă  se peindre le corps de diverses couleurs, Ă  perfectionner ou embellir leurs arcs et leurs flĂšches, Ă  tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pĂȘcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu'ils ne s'appliquĂšrent qu'Ă  des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'Ă  des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vĂ©curent libres, sains, bons et heureux. [...] Ce sont le fer et le blĂ© qui ont civilisĂ© les hommes et perdu le genre sur l'origine et les fondements de l'inĂ©galitĂ© parmi les hommes, Paris, Ă©d. GF Flammarion 2016
Nousrend-elle. Il s’agit de savoir si la culture a une action positive ou nĂ©gative sur notre qualitĂ© d’humain. Le terme « rendre » indique que la culture s’inscrit dans un processus Ă©volutif. Plus humain. Le terme « plus » peut s’entendre comme un progrĂšs quantitatif : la question est de savoir si la culture nous rend plus « homme » que nous ne le sommes dĂ©jĂ , par
PhĂ©bĂ© RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Sociologie Loin de rendre les ĂȘtres humains plus heureux, l'engouement pour le dĂ©veloppement personnel » semble au contraire favoriser leur insatisfaction. Et si le culte de soi Ă©tait la cause du mal-ĂȘtre ? Ce malaise gĂ©nĂ©ralisĂ© a partie liĂ©e avec toute une industrie de l’épanouissement individuel, habile Ă  instrumentaliser les sentiments et Ă  exploiter le mal-ĂȘtre de nos contemporains. © CHRISTOF STACHE / AFP Dans le monde de plus en plus mouvant qui est le nĂŽtre, que le sociologue Zygmunt Bauman a qualifiĂ© de modernitĂ© liquide » et que d'autres ont surnommĂ© capitalisme flexible », tout actif est conduit Ă  travailler au sein d'organisations oĂč le changement est permanent et la capacitĂ© d'adaptation considĂ©rĂ©e comme la vertu cardinale. En effet, le monde du travail ne cesse aujourd'hui de valoriser la flexibilitĂ©, la souplesse, l'innovation et l'ouverture au changement perpĂ©tuel. À l'opposĂ© du monde d'avant 1914, caractĂ©risĂ©, selon Stefan Zweig, par la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ©, la mobilitĂ© est devenue le trait majeur du XXIe siĂšcle, au point que tout Ă©loge de l'enracinement ou de la lenteur est aisĂ©ment assimilĂ© Ă  une forme d'archaĂŻsme. C'est de ce constat que part le Danois Svend Brinkma... Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Le dĂ©veloppement personnel rend-il malheureux ? 6 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point. Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point. Letravail, c’est le fait de rĂ©aliser un effort dans le but d’une production. Pour y parvenir, l’ĂȘtre humain transforme la nature et plus prĂ©cisĂ©ment la matiĂšre, une matiĂšre qui peut ĂȘtre plus ou moins mallĂ©able voire rebelle. D’oĂč la notion d’effort : le travail n’est pas une chose facile. NĂ©anmoins le travail est essentiel puisqu’il permet
Pour Robin Coulet, cofondateur de Conversationnel, l’éducation, la formation et la recherche doivent favoriser la transition vers une sociĂ©tĂ© oĂč le travail se fera en collaboration avec les machines. Dans un contexte d’automatisation et de robotisation, on estime qu’entre 75 et 375 millions de personnes vont devoir changer de travail d’ici 2030 dans le monde. Elles seront par ailleurs infiniment plus nombreuses Ă  devoir modifier leur maniĂšre de travailler, notamment pour y intĂ©grer les robots et l’Intelligence Artificielle un tiers des tĂąches que nous effectuons aujourd’hui peuvent ĂȘtre automatisĂ©es. Il nous reste donc Ă  tirer le meilleur parti de ces collaborations homme-machine d’un nouveau genre. Les robots d’ores et dĂ©jĂ  au travail Nous travaillons dĂ©jĂ  avec des robots. Ils accomplissent pour nous des tĂąches itĂ©ratives Ă  faible valeur ajoutĂ©e – transcrire nos messages, stocker et classer des documents, etc. –, ainsi que des tĂąches plus complexes – faire des recherches, observer des similaritĂ©s et des diffĂ©rences, etc. La question de leur intĂ©gration dans le monde du travail a cessĂ© de se poser avec l’invention de la calculatrice. Parce que la tendance ne peut que s’intensifier Ă  l’avenir – on estime en effet que 47 % de nos emplois seront automatisables d’ici Ă  2050 –, le vrai dĂ©fi pour demain est la façon dont nous travaillerons avec des robots, sachant qu’il n’y a pas deux Ă©conomies, une robotisĂ©e et l’autre humaine. Il n’existe qu’une seule Ă©conomie dont les capacitĂ©s de production, tous secteurs confondus, s’étendent Ă  gĂ©omĂ©trie variable entre l’humain et la machine. Les robots seront bientĂŽt des entitĂ©s, des collĂšgues de travail Ă  part entiĂšre. Ils auront pour certains une enveloppe corporelle dont les modalitĂ©s restent ouvertes Ă  l’imagination. Des robots humanoĂŻdes troublants de ressemblance existent. Le robot–livreur autonome de FedEx crĂ©e la sensation il est la moissonneuse-batteuse des temps modernes, libĂ©rant de travaux parfois difficiles. Les robots, futurs employĂ©s du mois ? Travailler avec des robots et des intelligences artificielles est avant tout une opportunitĂ© de progrĂšs massif pour les humains. Metropolis, 2001 l’OdyssĂ©e de l’Espace, Matrix, Terminator ou encore I-Robot ont participĂ© Ă  forger un inconscient collectif dans lequel les robots sont une mauvaise chose. Or les robots possĂšdent deux qualitĂ©s absolument impensables avant leur avĂšnement, comme le rappelle Yuval Noah Harari dans son dernier ouvrage. Les IA, et les robots, si on les programme en ce sens, ne connaissent ni choc des cultures, ni dĂ©faillances gĂ©ographiques, n’ont pas besoin de repos et se moquent du dĂ©calage horaire. Ils peuvent aisĂ©ment fonctionner en rĂ©seau, partout ; se mettre Ă  jour et se synchroniser automatiquement et en temps rĂ©el, ce qu’aucun groupe humain ne peut faire. Ce que les robots vont nous faire gagner en efficacitĂ© est donc gigantesque, imbattable et inĂ©luctable. Il ne faudra pas compter sur l’économie de marchĂ© pour s’en plaindre. Algorithme et apprenti A l’expression Intelligence Artificielle, certains prĂ©fĂšrent Intelligence augmentĂ©e ». Les IA et les robots vont dĂ©jĂ  beaucoup plus vite que nous. Or, c’est aujourd’hui que nous devons façonner nos futurs collĂšgues. Et de la maniĂšre dont nous utiliserons l’algorithme – plutĂŽt que nous le subirons – dĂ©pendront directement le mode de coopĂ©ration et le travail que nous inventerons. Les gĂ©ants du secteur misent dĂ©sormais sur la diversitĂ© pour entraĂźner leurs algorithmes et notamment extirper les biais racistes et sexistes des logiciels C’est lĂ  que les choses se compliquent. Les exemples d’IA devenues racistes et misogynes au contact des adeptes de Twitter, quelques heures seulement aprĂšs leur mise en service, ont dĂ©frayĂ© la chronique – pour leur dĂ©faillance, mais aussi et surtout pour ce qu’elles disent de nous. Le principal risque n’est pas que Skynet, l’IA malveillante de Terminator, dĂ©cide d’en finir avec l’humain ; le risque dĂ©pend en effet de l’intention de son inventeur et de l’entrainement qu’il lui donnera. Les gĂ©ants du secteur, sortis peu glorieux de ces Ă©pisodes, misent dĂ©sormais sur la diversitĂ© pour entraĂźner leurs algorithmes et notamment extirper les biais racistes et sexistes des logiciels de diagnostic ou d’aide Ă  la dĂ©cision. Mais il n’y a pas que les robots et les IA qui doivent faire l’objet de toutes les attentions. Les robots nous obligent vis-Ă -vis des humains Dans les faits, le duo humain-machine fonctionne dĂ©jĂ  de la sĂ©curitĂ© reconnaissance faciale, par exemple Ă  la santĂ© tĂ©lĂ©mĂ©decine, en passant par la logistique prĂ©paration de commande, ces duos s’immiscent subrepticement dans le travail, Ă  une vitesse de dĂ©ploiement bien supĂ©rieure que celle d’un amendement exĂ©cutif. L’ensemble du systĂšme Ă©ducatif, d’insertion et de professionnalisation doit prendre en compte une nouvelle conception du travail Pour que cette nouvelle rĂ©volution industrielle soit porteuse de progrĂšs, il faut de l’audace et une mobilisation qui dĂ©passe le cadre de l’entreprise. Si on ne veut pas exclure dĂ©finitivement de nombreuses personnes du marchĂ© du travail, l’ensemble du systĂšme Ă©ducatif, d’insertion et de professionnalisation doit prendre en compte une nouvelle conception du travail accĂ©lĂ©rĂ© ou amoindri par la robotisation. Yuval Harari sur scĂšne au cours d’une confĂ©rence TED CC Flickr, TEDConferenceEnvoyer les individus en formation de maniĂšre rĂ©guliĂšre n’est faisable que si on crĂ©e les conditions dignes de ces Ă©volutions rĂ©guliĂšres. Des formations abordables, un soutien financier pour les plus vulnĂ©rables, des systĂšmes de garde d’enfant performants et des transports qualitatifs qui permettent de changer de travail, de lieu de formation, voire de logement sans se confronter Ă  des difficultĂ©s massives
 Un enjeu trĂšs ancien, rendre le travail de tous digne, redevient urgent grĂące aux robots et aux IA. Aucun pays n’est prĂȘt, c’est la conclusion du Automation Readyness Index » Ă©ditĂ© par The Economist Intelligence. Cet indice qui doit mesurer le degrĂ© de prĂ©paration des Ă©conomies et des personnes face au changement note que seule une poignĂ©e de pays agit sur l’éducation, le rĂŽle de la formation et la recherche pour favoriser la transition pour les travailleurs. La France n’en fait pas partie. SUR LE MÊME SUJET > Quelle place pour l’humain dans l’usine du futur ? > Boulofictions » 4 articles pour penser le futur du travail au temps des robots > Industrie l’homme, dieu ou esclave de la machine ? > Dans l’usine de demain, les machines dĂ©cideront > Demain, le travail sans emploi » > Alain Damasio il faut faire le deuil d’une conception totalement absurde du travail » > Robolution » l’infographie pour tout comprendre Image Ă  la Une James Pond / Unsplash

LeTravail est une activitĂ© essentielle dans laquelle l'homme s'affronte au rĂ©el, pour y puiser ses moyens d'existence, et pour le transformer.Mais en mĂȘme temps il demande souvent un effort pĂ©nible Ă  l'ĂȘtre humain et semble, sinon lui ĂŽter, du moins paralyser grandement sa libertĂ©. L'origine du mot "travail" est un terme latin tripalium qui Ă©tait un trĂ©pied sur lequel on torturait

Le travail fait partie intrinsĂšque de la vie. Mais quelle est son importance rĂ©elle ? Qu'apporte-t-il ? Comment doit-on considĂ©rer le travail ? Le travail est indispensable Ă  l'homme. Il lui permet de survivre et d'assurer son confort. Il lui apporte aussi le respect des autres. Chacun doit faire avec amour un travail qui lui convient. Le travail est une nĂ©cessitĂ© pour l'homme Travailler, c'est agir pour assurer sa survie et son confort sur les plans matĂ©riel et intellectuel. Le confort nĂ©cessite plus de travail que la survie, mais il est plus satisfaisant. Assurer sa survie matĂ©rielle, c'est pouvoir manger, s'habiller, s'abriter et se soigner. Assurer son confort matĂ©riel, c'est pouvoir choisir et amĂ©liorer ses conditions de vie matĂ©rielle. Assurer ses besoins intellectuels, c'est apprendre Ă  parler, lire, Ă©crire et compter. Mais c'est aussi se cultiver, se distraire, raisonner, etc. Les hommes ne peuvent pas subsister sans travailler. En effet, la nature ne peut pas donner Ă  l'homme tout ce dont il a besoin. Certes, la nature offre des ressources. Mais il faut quand mĂȘme faire un certain travail pour les obtenir et les transformer. La nourriture ne vient pas toute seule dans la bouche, et les vĂȘtements ne se trouvent pas tout faits dans la nature. Le travail est donc indispensable Ă  la vie de chacun, quel que soit son niveau de vie. Chaque homme a le devoir de travailler. La charitĂ©, qui est la loi du partage, ne doit pas inciter Ă  la paresse. Un homme valide n'a pas le droit de dĂ©pendre du travail des autres. Chacun doit compter sur ses propres ressources et ses compĂ©tences pour assurer ses besoins. Tout le monde doit pouvoir apporter sa contribution et Ă©changer le fruit de son travail avec les autres. Le travail est valorisant pour l'homme Le travail permet Ă  l'homme de jouer un rĂŽle dans la sociĂ©tĂ©. Le rĂ©sultat de son travail a une valeur reconnue par ses semblables. L'homme se rend et se sent utile. Il est acteur de la vie Ă©conomique et sociale. Il acquiert ainsi une signification aux yeux des autres. Le travail apporte le respect des autres. Un homme qui travaille et produit ne se plie pas devant son semblable pour quĂ©mander son aumĂŽne. Il est pris en considĂ©ration par ses semblables. Celui qui travaille peut assumer ses responsabilitĂ©s en assurant sa survie et celle de sa famille. Et il gagne en estime autour de lui quand le travail est bien fait. Faites le travail que vous aimez Trouvez le travail qui vous convient, et vous serez heureux. Ne vous laissez pas imposer des travaux qui vous Ă©puisent et vous font perdre du temps. Faites le travail qui vous plaĂźt et dans lequel vous pouvez donner le meilleur de vous-mĂȘme, investir totalement intelligence et Ă©nergie. Mettez de l'amour dans votre travail. Un travail sera bien fait s'il est conditionnĂ© par l'amour de le faire. Et il sera bĂ©ni s'il est fait avec l'intention d'aider Ă  la survie et Ă  l'Ă©panouissement de la famille. Mais il n'y a pas que le travail dans la vie. AprĂšs votre travail, organisez-vous des loisirs pour vous donner du plaisir, rĂ©cupĂ©rer des forces, entretenir votre santĂ©. Travail et loisir sont tous deux indispensables pour un bon Ă©quilibre de vie.
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LAction Catholique des Milieux IndĂ©pendants, l’ACI, a organisĂ© sa rencontre nationale Ă  Annecy cette fin de semaine. Trois jours de partage, de priĂšres et de rĂ©flexion pour les 850 participants.
Ce qui fonde la doctrineEn pleine rĂ©volution industrielle, le pape LĂ©on XIII s'inquiĂšte de la situation d'infortune et de misĂšre immĂ©ritĂ©e » de la classe ouvriĂšre Rerum novarum, n. 4 et 5. AprĂšs cette premiĂšre encyclique 1891, qui met l'accent sur l'inaliĂ©nable dignitĂ© des travailleurs, une multitude de documents ecclĂ©siaux vont approfondir la vision chrĂ©tienne du travail. Dans Laborem exercens 1981 - la rĂ©fĂ©rence majeure -, Jean-Paul II rĂ©affirme avec force combien le travail est constitutif de la personne. Il fait partie de la condition humaine, avant mĂȘme le pĂ©chĂ© originel, il n'est ni une punition ni une malĂ©diction Gn 1, 28. Au contraire, il permet Ă  l'homme, créé Ă  l'image de Dieu, de participer Ă  son Ɠuvre crĂ©atrice. Outre sa dimension objective - assurer la subsistance humaine -, cette activitĂ© est aussi subjective, car, en travaillant, l'homme se rĂ©alise lui-mĂȘme comme homme et mĂȘme en un certain sens il devient plus homme » Laborem exercens, n. 9. Le travailleur est supĂ©rieur au capital et ne saurait ĂȘtre rĂ©duit Ă  un simple instrument de largement, l'Église considĂšre le travail comme la clĂ© essentielle de toute la question sociale, qui conditionne le dĂ©veloppement Ă©conomique mais aussi culturel et moral des personnes, de la famille, de la sociĂ©tĂ© et du genre humain. Plus que jamais aujourd'hui, travailler, c'est travailler avec les autres et travailler pour les autres c'est faire quelque chose pour quelqu'un » Centesimus annus, n. 31. Dix ans avant, Laborem exercens affirmait Le travail est le fondement sur lequel s'Ă©difie la vie familiale » n. 10.De lĂ  dĂ©coulent un certain nombre de droits Ă  un emploi, et donc Ă  un salaire de substitution en cas de chĂŽmage, Ă  un juste salaire lire Le mot » ci-dessus, Ă  la grĂšve, au regroupement en syndicats, Ă  la santĂ© physique et morale, Ă  une protection message pour aujourd'huiMondialisation, dĂ©localisations, naissance d'une Ă©conomie de services, flexibilitĂ© accrue... Face Ă  ces bouleversements, la doctrine sociale rejette tout dĂ©terminisme le facteur dĂ©cisif et l'arbitre » sont encore une fois l'homme, qui doit rester le vĂ©ritable acteur de son travail. Il peut et doit prendre en charge de façon crĂ©ative et responsable les innovations et rĂ©organisations actuelles, afin que celles-ci profitent Ă  la croissance de la personne, de la famille, des sociĂ©tĂ©s et de la famille humaine tout une autre confession, l'orthodoxieLes orthodoxes font aussi rĂ©fĂ©rence au Livre de la GenĂšse pour affirmer que le travail est un Ă©lĂ©ment organique de la vie humaine 1 », qui mĂ©rite salaire. L'Église orthodoxe approuve tout travail ordonnĂ© au bien des hommes et n'affiche aucune prĂ©fĂ©rence entre les activitĂ©s humaines, Ă  condition qu'elles correspondent aux normes Ă©thiques chrĂ©tiennes se nourrir soi-mĂȘme pour n'ĂȘtre Ă  la charge de personne, et partager avec ceux qui sont dans le besoin. Il en va de la cohĂ©sion sociale, conclut l'Église orthodoxe de Russie La prospĂ©ritĂ© spirituelle et la prĂ©servation de la sociĂ©tĂ© ne sont possibles que si l'entretien, la santĂ© et un bien-ĂȘtre minimal pour tous les citoyens sont considĂ©rĂ©s comme une prioritĂ© absolue dans la distribution des biens matĂ©riels. »
Lexpansion de l’intelligence artificielle dans les entreprises fait naĂźtre beaucoup de craintes et de dĂ©bats. Forts de constat, une Ă©quipe indĂ©pendante, Cette Ă©tude montre que les entreprises qui investissent dans l’automatisation et l’intelligence artificielle obtiennent de meilleurs rendements et des milieux de travail plus humains. Dans le langage courant, le terme travail dĂ©signe un grand nombre d'activitĂ©s sociales l'ouvrier et le cadre travaillent, mais aussi la femme au foyer, l'Ă©lĂšve Ă  l'Ă©cole. MalgrĂ© une certaine confusion, il semble qu'ils se consacrent tous Ă  une activitĂ© socialement utile ou rentable. Travailler c'est donc agir en vue de l'utilitĂ© et plus fondamentalement le travail est nĂ©cessaire Ă  la vie. En effet, si je travaille, c'est que j'en ai besoin pour vire, ce besoin est indĂ©finiment renouvelĂ© car j'aurai toujours Ă  nouveau faim ou soif et donc Ă  faire un effort pour me satisfaire. La pĂ©nibilitĂ© indĂ©finie, l'attachement au corps et Ă  la vie la nĂ©cessitĂ© dĂ©finissent donc le travail. Pourtant, par son intermĂ©diaire, je transforme mon monde mon rapport Ă  la nature, Ă  moi-mĂȘme et aux autres. Cette transformation est-elle un accomplissement pour l'homme ou le rend-elle du moins possible ? Faut-il penser qu'il y a lĂ  une dĂ©naturation de l'humanitĂ© ? Si le travail est la marque de la nature en l'homme, il dĂ©veloppe nĂ©anmoins des rapports proprement humains avec elle. Ceci n'exclut pourtant pas que l'homme peut se perdre dans le travail et les obligations qu'il implique. I. Le travail est dans la nature humaine. Travailler, c'est d'abord rĂ©ponde Ă  une nĂ©cessitĂ© naturelle, celle de satisfaire, au moins dans un premier temps, nos besoins. Le travail est donc fondamentalement la marque de la nature sur l'homme. Il semblerait de ce fait qu'il nous lie Ă  la rĂ©alitĂ© biologique du corps avec ses mĂ©canismes qu'il faut sans cesse entretenir plutĂŽt qu'Ă  des qualitĂ©s spĂ©cifiquement humaines qui distinguent l'humain des autres ĂȘtres. Ainsi, Hannah Arendt dans Condition de l'homme moderne associe le travail au cycle biologique de production et de consommation, alors mĂȘme que dans la sociĂ©tĂ© moderne, on a largement dĂ©passĂ© la question de la satisfaction des besoins primaires. MĂȘme si nous travaillons pour le confort, le bien-ĂȘtre, le loisir, tous ces objets sont rapidement consommables et nous devrons renouveler notre effort pour les obtenir Ă  nouveau, et ils ne donnent que des jouissances biologiques au fond. Cette nĂ©cessite s'accompagne, on le devine dĂ©jĂ , Ă  la pĂ©nibilitĂ© du travail pour nous satisfaire, nous devons transformer une nature aride, hostile, inculte qui ne nous prodigue pas spontanĂ©ment ses bienfaits. En ce sens, si le travail est nĂ©cessaire, nous souhaiterions souvent nous en passer parce qu'il fatigue le corps et l'esprit. La tradi AccĂ©dez Ă  la suite de ce contenu AccĂšdez aux contenus premium de 20aubac gratuitement en proposant votre propre corrigĂ©, ou en obtenant un accĂšs payant. Letravail comme activitĂ© contrainte Ă  la fois physique et morale qui s’impose aux individus. Le travail Ă©puise l'homme il est aussi ce qui l'Ă©lĂšve, parce qu'il construit dans le temps ce que le temps s'acharne Ă  dĂ©faire et rĂ©alise ce que le temps finira pourtant par dĂ©truire : son existence. Le travail est vĂ©cu comme une contrainte. Le concept de “travail” est marquĂ© par la tradition religieuse, qui a souvent privilĂ©giĂ© dans sa dĂ©finition l'idĂ©e de contrainte pĂ©nible labor en latin, avant de devenir, dans le contexte philosophique moderne, dans la philosophie de Hegel et Marx, Ă  dĂ©signer l’activitĂ© de transformation de la nature destinĂ©e Ă  satisfaire les besoins. Le travail devient alors une activitĂ© humaniste et historique. Le travail s'oppose au jeu, qui est une activitĂ© dĂ©sintĂ©ressĂ©e et se distingue de l'effort, qui peut ĂȘtre dĂ©sordonnĂ©. DĂ©finition gĂ©nĂ©rale La philosophie dĂ©finit aujourd'hui le travail comme un action consciente et volontaire par laquelle l'homme s'extĂ©riorise dans le monde Ă  des fins destinĂ©es Ă  le modifier, de maniĂšre Ă  produire des valeurs ou des biens socialement ou individuellement utiles et Ă  satisfaire des besoins. Citations philosophiques sur le concept de travail Hegel Le travail est dĂ©sir rĂ©frĂ©nĂ©, disparition retardĂ©e le travail forme. Le rapport nĂ©gatif Ă  l'objet devient forme de cet objet mĂȘme, il devient quelque chose de permanent, puisque justement, Ă  l'Ă©gard du travailleur, l'objet a une indĂ©pendance” La phĂ©nomĂ©nologie de l'esprit Comte Le travail est la mise en jeu de toutes les richesses et de toutes les forces naturelles ou artificielles que possĂšde l'HumanitĂ© dans le but de satisfaire tous ses besoins Discours sur l'ensemble du positivisme Marx Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature. L'homme y joue lui-mĂȘme vis-Ă -vis de la nature le rĂŽle d'une puissance naturelle. Les forces dont son corps est douĂ©, il les met en mouvement, afin de s'assimiler des matiĂšres en leur donnant une forme utile Ă  sa vie Le Capital Marx De chacun selon ses capacitĂ©s Ă  chacun selon ses besoins Manifeste du parti communiste Voltaire Le travail Ă©loigne de nous trois grands maux l'ennui, le vice et le besoin Candide Film sur le travail Les Temps modernes de Charlie Chaplin Concepts associĂ©s L'aliĂ©nation Le bonheur La dialectique Hegel Quizz sur le travail Letravail d'Ă©quipe a rendu l'ĂȘtre humain plus intelligent. PubliĂ© le 11-04-12 Ă  11h08 Ă  PARIS 11/04 (BELGA/AG) Si l'ĂȘtre humain a dĂ©veloppĂ© un cerveau aussi gros au fil du temps, c'est peut-ĂȘtre bien parce qu'il a Ă©tĂ© contraint de coopĂ©rer avec ses semblables et a donc appris Ă  travailler en Ă©quipe, selon une Ă©tude publiĂ©e mercredi. ComparĂ© Ă  celui de ses prĂ©dĂ©cesseurs La notion de libertĂ© possĂšde plusieurs significations. La libertĂ© peut s’appliquer Ă  une personne qui n’est pas sous la dĂ©pendance de quelqu’un, une personne qui peut agir sans contrainte, qui est autonome. La libertĂ© peut aussi renvoyer au fait de pouvoir agir, dans une sociĂ©tĂ© organisĂ©e, selon sa propre dĂ©termination, dans la limite de rĂšgles. Comme les droits, par exemple, qui sont les libertĂ©s que la loi reconnaĂźt aux individus dans un domaine. La libertĂ© d’expression, d’opinion ou encore religieuse, c'est-Ă -dire qu’elle donne le droit Ă  l’individu de choisir sa religion, ou de ne pas en avoir. En philosophie, la libertĂ© est le caractĂšre indĂ©terminĂ© de la volontĂ© humaine, ce qu’on appelle le libre arbitre. Le verbe travailler » dĂ©signe toute activitĂ© visant Ă  la production d'une oeuvre utile. Dans nos sociĂ©tĂ©s actuelles le travail est difficilement conçu sans rĂ©munĂ©ration. Le travail est souvent associĂ© Ă  la peine, Ă  la souffrance, il est vu comme une contrainte. Il apparaĂźt donc que les termes libertĂ© » et travail » soient en totale opposition. Mais l’on verra par la suite qu’ils peuvent ĂȘtre, au contraire, intimement liĂ©s. L’Homme n’est pas forcĂ©ment partagĂ© entre ces deux notions et l’une sans l’autre pourrait mĂȘme le dĂ©shumaniser. Les Hommes pensent le travail comme une entrave Ă  leur libertĂ©, comme quelque chose qui a fait disparaĂźtre la libertĂ© de la vie humaine. Mais la notion de libertĂ© existerait-elle si rien ne venait l’entraver ? Et si la libertĂ© n’est pas apparue avant le travail ; si le travail a, au contraire, permis Ă  la libertĂ© Ă  la fois d’exister et de prendre tout son sens, une question fondamentale se pose alors la libertĂ© de l’Homme dĂ©pend-elle de sa facultĂ© Ă  travailler ? Le travail est un phĂ©nomĂšne humain. DĂšs lors qu’il y a trace d’humanitĂ© il y a travail. Il accompagne l’existence et le dĂ©veloppement de l’humanitĂ©. C’est un Ă©lĂ©ment qui intervient nĂ©cessairement pour dĂ©finir la condition humaine. L’animal travaille certes, mais ce qui diffĂ©rencie le travail humain du travail animal est que, dans le cas de l’homme, on a affaire Ă  un projet mĂ©ditĂ©, conscient de lui-mĂȘme et toujours prĂ©mĂ©ditĂ©. DĂšs lors, la diffĂ©rence entre Homme et animal est dĂ©finie. L’homme est l’ĂȘtre qui a le plus de besoins et que la nature Ă  le moins favorisĂ© pour les satisfaire. L’homme est donc forcĂ©ment, de part sa nature, contraint de travailler pour survivre. Il n’est alors pas libre de travailler, il y est obligĂ©, sa survie en dĂ©pend. Le travail tĂ©moigne ainsi de notre asservissement Ă  la nĂ©cessitĂ©. Le travail apparaĂźt tout d’abord comme une activitĂ© nĂ©gative. Le travail est vu comme le lieu de l’exploitation, de la domination. Dans la GrĂšce antique, le travail est considĂ©rĂ© comme une des activitĂ©s les plus animales et les moins nobles. C’est pourquoi cette tĂąche Ă©tait confiĂ©e Ă  des esclaves afin de libĂ©rer l’homme libre » l’homme qui s’adonne Ă  des activitĂ©s intellectuelles telles que la philosophie ou les sciences, ou Ă  des activitĂ©s pratiques » telle que la politique des tĂąches pĂ©nibles que reprĂ©sentait le travail. L’esclave Ă©tait alors soumis, maltraitĂ©, il Ă©tait un ĂȘtre fragile, rĂ©duit Ă  l’état d’animalitĂ©. Sa condition Ă©tait pitoyable mais ce n’étaient pas les esclaves qui Ă©taient mĂ©prisĂ©s, c’était le travail. C’était l’activitĂ© Ă  laquelle ils Ă©taient condamnĂ©s qui les rendaient mĂ©prisables. Le travail avait donc dĂ©jĂ  Ă  cette Ă©poque une connotation trĂšs nĂ©gative. Dans la sociĂ©tĂ© moderne, l’existence de l’homme est dĂ©terminĂ©e de prĂšs ou de loin par le travail et la notion de travail est toujours perçue, comme dans la GrĂšce antique, de façon pĂ©jorative. L’idĂ©e que l’ouvrier travaille car il y est contraint est omniprĂ©sente. Le travail est vu comme une contrainte extĂ©rieure subie par l’ouvrier, quelque chose dans quoi il ne rĂ©alise pas son ĂȘtre. Le travail est perçu comme un lieu dans lequel l’individu se nie et est dĂ©possĂ©dĂ©. Marx appelle cela l’aliĂ©nation ». L’aliĂ©nation existentielle est le fait que dans et par le travail, le travailleur ne se retrouve plus. Il devient Ă©tranger Ă  lui-mĂȘme. Le fait que le travailleur soit contraint Ă  la rĂ©pĂ©tition des mĂȘmes gestes toute la journĂ©e illustre bien cette idĂ©e. IdĂ©e que l’on retrouve dans Les Temps Modernes de Charles Chaplin. Ce dernier incarne alors un ouvrier qui exerce dans la sociĂ©tĂ© moderne. Il passe ses journĂ©es Ă  viser des boulons et ne peut s’empĂȘcher de reproduire les mĂȘmes gestes une fois sa journĂ©e de travail terminĂ©e. Tout en Ă©tant exagĂ©rĂ©e, cette idĂ©e de machine humaine » est prĂ©sente dans la sociĂ©tĂ© moderne. L’aliĂ©nation dans le travail signe la dĂ©shumanisation de l’individu. Le travail serait alors une vĂ©ritable malĂ©diction pour l’homme ; on peut se rapporter alors Ă  la genĂšse le travail s’inscrit dans le contexte d’une punition adressĂ©e Ă  Adam et donc Ă  l’ensemble du genre humain. Condition qui fait apparaĂźtre les ĂȘtres humains comme dĂ©chus et exempts de toute libertĂ©. Le travail est considĂ©rĂ© comme du temps que l’on donne Ă  la sociĂ©tĂ©, un sacrifice de soi. Le temps hors travail est vu comme un temps pour soi, l’individu n’a le sentiment d’ĂȘtre lui qu’en dehors du travail. Il a l’impression de perdre sa vie en travaillant. L’homme pense que c’est aprĂšs le travail que commence la vraie vie, qu’il devient libre. D’ailleurs ne dit-on pas, en parlant du temps consacrĂ© aux loisirs, le temps libre » ? Pour Marx, la malĂ©diction qui s’attache au travail tient, non pas Ă  sa nature, mais Ă  la façon dont il est socialement organisĂ©. Il existe pour lui deux classes sociales bien distinctes la bourgeoisie et le prolĂ©tariat. L’un s’enrichie tandis que l’autre s’appauvrit de plus en plus en conciliant exploitation et aliĂ©nation. Marx montre ainsi que dans une sociĂ©tĂ© capitaliste, le travail est exploitĂ© il y a une partie du travail du salariĂ© qui ne lui est pas payĂ©e, un surtravail ». Le salariĂ© et son travail dĂ©pendent alors entiĂšrement du patron. La notion de libertĂ© ne peut se dĂ©velopper lorsqu’il y a exploitation. Le salariĂ© exploitĂ© ne peut donc se concevoir comme un homme libre dans le travail et donc dans sa vie en gĂ©nĂ©ral. Le travail apparaĂźt donc comme ce qui prive l’homme de toute libertĂ©. Mais en examinant la doctrine de Marx de plus prĂšs on s’aperçoit qu’il ne possĂšde pas seulement une vision nĂ©gative du travail. On trouve chez lui une ambivalence qui amĂšne Ă  examiner le cĂŽtĂ© positif du travail et la notion de libertĂ©. Il faut pour cela retourner aux sources de l’humanitĂ©. Lorsque n’existait encore que l’ĂȘtre humain dĂ©pourvu d’outils, seul face Ă  une nature hostile. Le travail a permis Ă  l’homme d’intervenir sur la nature afin de satisfaire ses besoins les plus Ă©lĂ©mentaires. Il l’a façonnĂ©e. Le travail a donc permis Ă  faire passer l’homme de l’état de soumission par rapport Ă  la nature Ă  l’état de domination. En revenant Ă  l’époque de la GrĂšce antique on se rend compte que le travail serait le propre de l’homme, ce qui lui permettrait de rĂ©aliser son humanitĂ©, mais aussi que les hommes dit libres » Ă©taient dans le faux quant Ă  leur conception du travail. En effet l’esclave va se donner un pouvoir sur la matiĂšre inconnu du maĂźtre. Ce dernier est dans la satisfaction immĂ©diate, dans l’absence d’effort. Il perd son temps. Tandis que l’esclave, par son travail et en acceptant l’humilitĂ© de la tĂąche, conquiĂšre sa libertĂ© et sa dignitĂ©. Les rĂŽles sont alors inversĂ©s le maĂźtre devient esclave de l’esclave. La dignitĂ© humaine c’est la libertĂ© et la libertĂ© est la capacitĂ© Ă  s’élever Ă  ce qui est proprement humain. L’homme assiste alors, par son travail, Ă  une modification de sa propre nature, mais Ă©galement Ă  la rĂ©alisation de son ĂȘtre parce qu’il peut se reconnaĂźtre dans son travail. L’homme se crĂ©e comme sujet et acquiĂšre alors un pouvoir de dĂ©cision. Il est libre de choisir de travailler ou non. Et en choisissant de travailler l’homme ne subit plus le monde car il peut le modifier grĂące Ă  son travail. En effet, un monde oĂč tout serait donnĂ© Ă  l’homme, oĂč il ne connaĂźtrait plus que ses dĂ©sirs et serait incapable de les discipliner en se confrontant Ă  la rĂ©alitĂ© ne pourrait que se laisser dominer par elle. Mais le travail possĂšde, au-delĂ  d’une Ă©ducation Ă  la libertĂ©, une valeur morale il oblige Ă  l’effort et Ă  la persĂ©vĂ©rance. Ces deux notions portent l’ĂȘtre comme maĂźtre de son travail et lui confĂšre ainsi une certaine libertĂ©. Alain pense que le travail est une Ă©ducation Ă  la volontĂ©. Plus encore, c’est par le travail que l’homme devient un ĂȘtre social. C’est par le travail que s’effectue aussi bien l’intĂ©gration au sein de la sociĂ©tĂ© que le lien social. Le mot travail » est devenu si noble que sa fonction est reconnue socialement comme l’activitĂ© sociale la plus valorisante dĂšs que mĂ©tier et passion se confondent. Le travail est Ă  l’origine des sentiments sociaux de l’humanitĂ©, notamment le sentiment de propriĂ©tĂ©. C’est le travail qui rend propriĂ©taire. Par exemple, un homme qui a travaillĂ© sa terre en devient propriĂ©taire. Et le fait d’ĂȘtre propriĂ©taire de quelque chose confĂšre Ă  l’individu une libertĂ© quant au devenir de cette chose. Être propriĂ©taire c’est donc pouvoir ĂȘtre libre. Le monde moderne n’oppose donc plus nĂ©cessitĂ© et libertĂ© mais la libertĂ© en passe par la contrainte. Le travail apparaĂźt donc comme Ă©tant le propre de l’homme. Sans cette facultĂ© Ă  travailler il serait dĂ©pendant de la nature et de son hostilitĂ© premiĂšre. Il s’épanouit Ă  travers le travail, il s’impose et existe dans une sociĂ©tĂ© qu’il a choisi d’intĂ©grer. MalgrĂ© le fait qu’il soit parfois aliĂ©nĂ© et dĂ©pendant de son travail, l’homme ne peut compter que sur sa facultĂ© Ă  travailler pour rĂ©aliser son ĂȘtre et ainsi devenir libre.

Cequi est transmis sur le plan artistique, scientifique, religieux mais aussi sur le plan des techniques et des "mille usages qui caractĂ©risent la vie quotidienne" M. Mead. S'il existe autant de type de cultures que de groupes humains, il n'en reste pas moins que tous les ĂȘtres humains appartiennent une culture, ce qui permet d'affirmer que la culture en ce deuxiĂšme

Cela non seulement parce que la technique contraint les corps, puisque en somme elle est une force, mais aussi, et peut-ĂȘtre davantage encore, parce que notre esprit, nos pensĂ©es, nos dĂ©sirs sont suscitĂ©s ou commandĂ©s par elle. La facilitĂ© dans la vie et le travail, justification essentielle et atout majeur de la technique, ne nous prive-t-elle pas, par exemple, de l'effort essentiel Ă  la constitution de notre ĂȘtre ? Tout travail s'applique Ă  la transformation d'un donnĂ©, qu'il soit naturel ou artificiel, c'est pourquoi il est souvent dĂ©fini comme une activitĂ© productive. La notion de production semble toutefois rĂ©ductrice, car bien des activitĂ©s y Ă©chappent sans qu'on puisse si facilement les exclure de la sphĂšre du travail, pour en faire des jeux ou des loisirs, par exemple la crĂ©ation artistique. L'enseignement ou l'industrie du service en gĂ©nĂ©ral posent un problĂšme semblable. La technique nous renvoie Ă©galement Ă  la sphĂšre de la production, oĂč l'Ă©lĂ©ment intellectuel semble prendre une place variable. Il a peut-ĂȘtre plus d'importance aujourd'hui, dans la mesure oĂč techniques et sciences semblent devenir indissociables, mais de multiples tĂąches sont encore dotĂ©es d'un caractĂšre rĂ©pĂ©titif et peu crĂ©atif. En ce sens, sciences et techniques peuvent se distinguer, dans leur fonctionnement, leur nature et leur genĂšse. NĂ©anmoins, Ă  travers leur dĂ©veloppement, l'homme explore un nouveau rapport avec la nature et sa possible transformation, et sur ce plan technique et travail sont solidaires. La technique, moyen d'action, volontiers conquĂ©rante, dominatrice, plus efficace que jamais, apparaĂźt aussi comme une source de dangers et de risques, suscite des suspicions, plus ou moins bien fondĂ©es, en tant que symbole d'une volontĂ© de puissance qui inquiĂšte. Ilest spĂ©cialisĂ© dans l'Ă©tude des donnĂ©es, l'analyse statistique et l'apprentissage machine. Documents disponibles Ă©crits par cet auteur triĂ©(s) par (Pertinence dĂ©croissant(e), Titre croissant(e)) Ajouter le rĂ©sultat dans votre panier Affiner la recherche. L'intelligence artificielle pour les nuls / SUDOC / John Paul Mueller ) ) L'analyse du professeur La question ici posĂ©e porte sur le problĂšme de la signification du travail. Ce problĂšme peut ĂȘtre prĂ©cisĂ© par le rapport particulier qu’entretient l’homme avec la nĂ©cessitĂ© de travailler. En effet, il semble que le travail n’est pas seulement une nĂ©cessitĂ© vitale mais permet Ă©galement Ă  l’homme de dĂ©velopper sa raison. Il s’agit donc de se demander en quel sens le travail est ce qui cultive l’homme, fait de lui ce qu’il a de spĂ©cifique parmi les autres animaux. L’enjeu est ainsi de comprendre en quoi le travail entretient un rapport Ă©troit avec la capacitĂ© de raisonner et de construire les conditions de l’existence humaine. Le paradoxe de ce sujet consiste donc Ă  remarquer que le travail s’offre Ă  la fois Ă  comprendre comme une contrainte quasi animale, puisque l’homme doit travailler pour produire les conditions de sa survie, et comme un moyen de faire de l’existence quelque chose de proprement humain, c’est-Ă -dire de transformer le milieu de vie en milieu humain tout en se transformant pour s’adapter Ă  son milieu. ... Lanimal travaille certes, mais ce qui diffĂ©rencie le travail humain du travail animal est que, dans le cas de l’homme, on a affaire Ă  un projet mĂ©ditĂ©, conscient de lui-mĂȘme et toujours prĂ©mĂ©ditĂ©. DĂšs lors, la diffĂ©rence entre Homme et animal est dĂ©finie. L’homme est l’ĂȘtre qui a le plus de besoins et que la nature Ă  le moins favorisĂ© pour les satisfaire. L’homme est
Objectif Comprendre la notion de travail Points clĂ©s Le travail est vu comme un chĂątiment divin, mais il est aussi garant de l'accomplissement de l'homme et de sa domination sur la nature. Le travail est propre Ă  l'homme. Le travail permet d'ĂȘtre libre et possĂšde une forte valeur sociale. Le travail peut aussi ĂȘtre source d'aliĂ©nation et d'exploitation. 1. Le travail est-il punition ou essence mĂȘme de l'homme ? a. Le travail comme punition Tu travailleras Ă  la sueur de ton front », dans cet extrait de la GenĂšse, le travail prend la forme d'une ultime punition de Dieu faite Ă  l'homme qui ne pourra plus rĂ©colter les fruits de la nature sans effort. Cette conception se retrouve au cƓur mĂȘme de l'Ă©tymologie du terme travail » il provient du latin tripalium, qui dĂ©signe un instrument de torture. Si dans l’AntiquitĂ© grecque le travail s’oppose Ă  l’activitĂ© intellectuelle il est rĂ©servĂ© aux esclaves, il correspond donc, au sein de la civilisation judĂ©o-chrĂ©tienne, Ă  une malĂ©diction divine. b. Le travail comme marque de l'humanitĂ© N'est-ce pas par l'effort mĂȘme que l'homme peut construire son humanitĂ© ? Par le travail, nous nous confrontons Ă  la nĂ©cessitĂ© du rĂ©el et nous construisons une activitĂ© intelligente pour dominer en partie la nature dont nous faisons partie et la spiritualiser. Kant, dans les Propos de pĂ©dagogie ou RĂ©flexions sur l’éducation, 1803, estime que la discipline garde l’homme de s’écarter, par la faute de ses impulsions animales, de sa destination, l’humanitĂ© » Introduction. Il estime que le travail fait partie de la discipline IX, 471 ; c’est pourquoi il est, selon lui de la plus haute importance que les enfants apprennent Ă  travailler. L’homme est le seul animal pour qui le travail soit obligation ». c. Existe-t-il un travail dans le monde animal ? Peut-on parler d'un travail dans le monde animal ? Si des analogies sont possibles entre l'activitĂ© animale et le travail humain, les diffĂ©rences restent essentielles. Le travail humain est la rĂ©alisation d'un projet conscient qui passe nĂ©cessairement par une reprĂ©sentation prĂ©alable et qui se complĂšte par la recherche et la fabrication d'outils complexes. RĂ©servons donc le terme de travail pour l'action humaine et ne l'appliquons pas au monde animal. 2. Le travail comme mĂ©diation et source de libertĂ© a. Le travail comme lieu de contruction de notre libertĂ© Le travail constitue une mĂ©diation entre la nature et la culture humaine. Il confĂšre Ă  l'homme le statut d'humain, capable de transformer la nature et ainsi de se transformer lui-mĂȘme continuellement. Cette dialectique met bien en Ă©vidence qu'il n'y a pas de nature humaine, ou plutĂŽt, que s'il y a une nature, elle doit se transformer en une culture. Ainsi l'homme est-il un ĂȘtre Ă  Ă©duquer par le travail. Dans cette transformation de la nature par le travail, l'homme se reconnaĂźt et reconnaĂźt sa propre nature ; il y construit sa libertĂ©. b. Le travail comme mĂ©diation Le travail Ă©tablit ainsi une mĂ©diation entre soi et soi-mĂȘme. Dans La PhĂ©nomĂ©nologie de l'Esprit, Hegel 1770-1831, dans ce qu’il nomme la dialectique du maĂźtre et de l’esclave », souligne que c'est par le travail que l'homme se rĂ©alise en tant qu'homme et en tant que conscience libre. Le maĂźtre se contente en effet de jouir des choses que l’esclave a produites pour lui, ce qui finalement ne peut le satisfaire. En s'extĂ©riorisant, grĂące aux objets qu’elle produit dans le rĂ©el, la conscience » de l’esclave peut contempler son propre pouvoir au sein mĂȘme de ce rĂ©el C’est par la mĂ©diation du travail que la conscience vient Ă  soi-mĂȘme ». Ainsi l’esclave acquiert-il sa supĂ©rioritĂ© sur le maĂźtre. Il devient, grĂące au travail, dit Hegel, le maĂźtre du maĂźtre », tandis que le maĂźtre devient l’ esclave de l’esclave ». La dialectique de la maĂźtrise et de la servitude se trouve ainsi renversĂ©e. c. La valeur sociale du travail Au-delĂ  de ce rĂŽle essentiel du travail, nous pouvons Ă©galement lui accorder une valeur sociale fondamentale. MĂ©diation entre moi et autrui, entre moi et la sociĂ©tĂ©, le travail permet de construire mon identitĂ© au sein d'un tissu social complexe. 3. Le travail exploitĂ© et aliĂ©nĂ© a. L'exploitation de l'homme par le travail la position de Karl Marx Si le travail est l'essence de l'homme et le conduit vers la culture et la libertĂ©, l'exploitation et l'aliĂ©nation restent possibles. La division du travail, accentuĂ©e par la sociĂ©tĂ© industrielle, impose des tĂąches parcellaires Ă  l'homme qui s'enferme dans une activitĂ© dĂ©terminĂ©e, parfois non choisie. Avec l'apparition du monde ouvrier naĂźt aussi, selon Marx 1818-1883, l'exploitation de l’homme par le travail. Le propriĂ©taire des moyens de production achĂšte la force de travail de l'ouvrier, son Ă©nergie physique et nerveuse. MalgrĂ© le salaire, une partie du travail de l'ouvrier, la plus-value, n'est pas payĂ©e. Par ailleurs, l'homme se trouve devant un produit dans lequel il ne se reconnaĂźt pas et, contrairement Ă  l'artiste, le travailleur voit dans l'objet rĂ©alisĂ© une rĂ©alitĂ© qui lui est radicalement Ă©trangĂšre. Le travail est donc, pour Marx, une aliĂ©nation Manuscrits de 1844, lorsqu’il n’est plus une fin, mais uniquement un moyen. Dire que le travail doit demeurer une fin pour l’homme, c’est admettre que le travail fait partie de son essence contrairement Ă  l’animal, l’homme continue de travailler, mĂȘme si ses besoins sont satisfaits. De fin en soi le travail se transforme en simple moyen lorsque l’homme doit travailler pour subvenir Ă  ses besoins, c’est-Ă -dire pour survivre On aboutit donc Ă  ce rĂ©sultat que l’homme le travailleur ne se sent agir librement que dans ses fonctions animales se nourrir, boire, se reproduire, ou encore, au plus, dans son habitation, dans la façon de s’habiller, etc. Ce qui est animal devient humain, ce qui est humain devient animal ». b. Le travail nous dĂ©tourne des activitĂ©s les plus nobles la position de Nietzsche Nietzsche a apparemment des considĂ©rations similaires, lorsqu’il Ă©crit, dans le § 42 du Gai savoir 1883 et 1887 Se trouver un travail pour avoir un salaire voilĂ  ce qui rend aujourd’hui presque tous les hommes Ă©gaux dans les pays civilisĂ©s ; pour eux tous le travail est un moyen et non la fin 
 Or, il y a des hommes rares qui prĂ©fĂšrent pĂ©rir que de travailler sans plaisir ». Toutefois, Nietzsche critique ouvertement la glorification » ou la bĂ©nĂ©diction » du travail Le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, il retire cette force Ă  la rĂ©flexion, Ă  la mĂ©ditation, aux rĂȘves, aux soucis, Ă  l’amour et Ă  la haine, il place toujours devant les yeux un but mesquin et accorde des satisfactions faciles et rĂ©guliĂšres. » Aurore, § 173, 1881 Le travail nous dĂ©tourne donc des activitĂ©s les plus nobles. La sociĂ©tĂ© y trouve nĂ©anmoins son compte les individus, absorbĂ©s par le labeur, ne seront ni imaginatifs ni crĂ©atifs ; leur Ă©nergie sera consommĂ©e par la travail, et elle pourra ainsi jouir d’une plus grande sĂ©curitĂ© ». Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Évalue ce cours !
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Publishingplatform for digital magazines, interactive publications and online catalogs. Convert documents to beautiful publications and share them worldwide. Title: Rendre Le Travail Plus Humain - F. PICHAULT, Author: anne.mergelsberg@ulg.ac.be, Length: 3 pages, Published: 2019-05
SĂ©rie ES Sujet 1 Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s dĂ©finitives ? Sujet 2 Le travail nous rend-il plus humain ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant “Le respect s’applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses. Les choses peuvent exciter en nous de l’inclination et me?me de l’amour, si ce sont des animaux par exemple des chevaux, des chiens, etc., ou aussi de la crainte, comme la mer, un volcan, une bĂȘte fĂ©roce, mais jamais du respect. Une chose qui se rapproche beaucoup de ce sentiment, c’est l’admiration et l’admiration comme affection, c’est-Ă -dire l’étonnement, peut aussi s’appliquer aux choses, aux montagnes qui se perdent dans les nues, Ă  la grandeur, Ă  la multitude et Ă  l’éloignement des corps cĂ©lestes, Ă  la force et Ă  l’agilitĂ© de certains animaux, etc. Mais tout cela n’est point du respect. Un homme peut e?tre aussi pour moi un objet d’amour, de crainte ou d’une admiration qui peut me?me aller jusqu’à l’étonnement et cependant n’ĂȘtre pas pour cela un objet de respect. Son humeur badine1, son courage et sa force, la puissance qu’il a d’aprĂšs son rang parmi ses semblables, peuvent m’inspirer des sentiments de ce genre, mais il manque toujours encore le respect intĂ©rieur Ă  son Ă©gard. Fontenelle dit Devant un grand seigneur, je m’incline, mais mon esprit ne s’incline pas. Je puis ajouter Devant un homme de condition infĂ©rieure, roturiĂšre et commune, en qui je perçois une droiture de caractĂšre portĂ©e Ă  un degrĂ© que je ne me reconnais pas a? moi-me?me, mon esprit s’incline, que je le veuille ou non, et si haut que j’élĂšve la tĂȘte pour ne pas lui laisser oublier ma supĂ©rioritĂ©.” KANT, Critique de la raison pratique. SĂ©rie S Sujet 1 Pour agir moralement, faut-il ne pas se soucier de soi ? Sujet 2 La politique est-elle l’affaire de tous ? Sujet 3 Expliquez le texte suivant “Un credo religieux diffĂšre d’une thĂ©orie scientifique en ce qu’il prĂ©tend exprimer la vĂ©ritĂ© Ă©ternelle et absolument certaine, tandis que la science garde un caractĂšre provisoire elle s’attend Ă  ce que des modifications de ses thĂ©ories actuelles deviennent tĂŽt ou tard nĂ©cessaires, et se rend compte que sa mĂ©thode est logiquement incapable d’arriver Ă  une dĂ©monstration complĂšte et dĂ©finitive. Mais, dans une science Ă©voluĂ©e, les changements nĂ©cessaires ne servent gĂ©nĂ©ralement qu’à obtenir une exactitude lĂ©gĂšrement plus grande; les vieilles thĂ©ories restent utilisables quand il s’agit d’approximations grossiĂšres, mais ne suffisent plus quand une observation plus minutieuse devient possible. En outre, les inventions techniques issues des vieilles thĂ©ories continuent Ă  tĂ©moigner que celles-ci possĂ©daient un certain degrĂ© de vĂ©ritĂ© pratique, si l’on peut dire. La science nous incite donc Ă  abandonner la recherche de la vĂ©ritĂ© absolue, et Ă  y substituer ce qu’on peut appeler la vĂ©ritĂ© technique », qui est le propre de toute thĂ©orie permettant de faire des inventions ou de prĂ©voir l’avenir. La vĂ©ritĂ© technique» est une affaire de degrĂ© une thĂ©orie est d’autant plus vraie qu’elle donne naissance Ă  un plus grand nombre d’inventions utiles et de prĂ©visions exactes. La connaissance» cesse d’ĂȘtre un miroir mental de l’univers, pour devenir un simple instrument Ă  manipuler la matiĂšre.” RUSSELL, Science et religion. La science Ă©tait donc bien au rendez-vous en sĂ©rie S mais comme sujet-texte! MĂ©fiance !! SĂ©rie STG Sujet 1 La libertĂ© consiste-t-elle Ă  n’obĂ©ir Ă  personne ? Sujet 2 L’expĂ©rience est-elle source de vĂ©ritĂ© ? Sujet 3 “Pour expliquer ce texte, vous rĂ©pondrez aux questions suivantes, qui sont destinĂ©es principalement a? guider votre rĂ©daction. Elles ne sont pas indĂ©pendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord Ă©tudiĂ© dans son ensemble. Ce qui est complĂštement insensĂ©, c’est de considĂ©rer comme Ă©tant { juste » tout ce qui figure dans les institutions et les lois des peuples, ou me?me, les lois en admettant qu’il en soit ! portĂ©es par des tyrans. Si les Trente d’AthĂšnes* avaient eu la volontĂ© d’imposer des lois ou si leurs lois tyranniques avaient plu au peuple athĂ©nien tout entier, serait-ce une raison pour les considĂ©rer comme justes» ? A aucun titre, je crois, – pas plus que cette loi que porta chez nous un interroi** donnant a? un dictateur le pouvoir de tuer nominativement et sans procĂšs celui des citoyens qu’il voudrait. Il n’y a en effet qu’un droit unique, qui astreint la sociĂ©tĂ© humaine et que fonde une Loi unique Loi, qui est la juste raison dans ce qu’elle commande et dans ce qu’elle dĂ©fend. Qui ignore cette loi est injuste, qu’elle soit Ă©crite quelque part ou non. Mais si la justice n’est que la soumission a? des lois Ă©crites et aux institutions des peuples, et si [
] tout se doit mesurer a? l’inte?re?t, celui qui pensera avoir inte?re?t a? me?priser et violer ces lois le fera, s’il le peut. Il en re?sulte qu’il n’y a absolument plus de justice, si celle-ci n’est pas fondĂ©e sur la nature, et si la justice Ă©tablie en vue de l’intĂ©rĂȘt est dĂ©racinĂ©e par un autre intĂ©rĂȘt.” CICÉRON * les Trente d’AthĂšnes les Trente Tyrans », gouvernement imposĂ© par Sparte a? la suite de sa victoire sur AthĂšnes 404 avant ** interroi chef exerçant le pouvoir entre deux rĂšgnes. Allusion Ă  un Ă©pisode de l’histoire romaine. 1. Formulez la thĂšse de ce texte et montrez comment elle est Ă©tablie. 2. a En vous appuyant sur les exemples du texte, montrez pourquoi il serait insensĂ© de considĂ©rer comme Ă©tant juste » tout ce qui figure dans les institutions et les lois des peuples ». b Expliquez une Loi unique Loi, qui est la juste raison dans ce qu’elle commande et dans ce qu’elle dĂ©fend}. c Expliquez si [
 ] tout se doit mesurer Ă  l’intĂ©rĂȘt, [
 ] il n’y a absolument plus de justice ». 3. La justice est-elle fondĂ©e sur la raison? XNpnHYv.
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